L’usage des communications à distance pour collaborer a pris un essor inespéré ces derniers mois. Mais malgré l’engouement, les préoccupations cybersécuritaires taraudent les utilisateurs.
Parmi les technologies ayant le plus profité de la pandémie, la visioconférence fait aujourd’hui partie de la panoplie des équipes travaillant à distance. Pourtant, cela n’a pas toujours été le cas. Il fut un temps où la visioconférence était considérée comme une mauvaise alternative aux interactions personnelles. Les décideurs et les managers étaient persuadés que la collaboration est plus efficace lors de rencontres en personne. De plus, les préoccupations en matière de productivité ont rendu les directions réticentes à permettre que le travail soit effectué à distance.
Un an après le début de la pandémie, la visioconférence est entrée dans les processus de fonctionnement. Au cours du mois d’avril 2021, Pexip a fait réaliser par l’Ifop France une étude pour évaluer la perception et l’utilisation de la visioconférence par les entreprises françaises et dans le secteur public. De façon générale, 31 % des personnes interrogées indiquent qu’elles ont utilisé au moins une fois un outil de visioconférence dans les 7 derniers jours. Sur la même période, 40 % des personnels de la fonction publique déclaraient avoir utilisé la visioconférence, dont 28 % à plusieurs reprises. Il est surprenant de constater que ces chiffres ne sont pas majoritaires. On peut ainsi s’étonner du fait que 60 % à 69 % des sondés ne soient finalement pas des utilisateurs assidus.
Autre constat : les jeunes adoptent plus facilement les outils de visioconférence que leurs aînés. Parmi les 18-24 ans, 40 % ont ainsi utilisé la visioconférence au cours des sept derniers jours contre 26 % des 50-64 ans. Au niveau des catégories socioprofessionnelles, les cadres utilisent également beaucoup plus régulièrement la visioconférence que les autres catégories (80 % des cadres l’ont utilisée au cours de la semaine écoulée, contre 11 % des ouvriers et employés peu qualifiés).
La sécurité, un enjeu majeur pour tous
L’étude démontre par ailleurs une véritable préoccupation des personnes interrogées pour ce qui concerne les modalités techniques d’utilisation. Malgré une utilisation de plus en plus fréquente et une réelle utilité reconnue, la sécurité́ présente un enjeu fort pour les personnes interrogées : 94 % insistent sur son importance, notamment sous l’angle de la protection des données personnelles. Préoccupation partagée par le secteur public à 91 %.
Les résultats ont également souligné l’importance de la souveraineté numérique puisqu’ils sont 71 % à considérer comme important que les connexions en visio soient assurées par un opérateur européen. Toutefois, ce point révèle un clivage générationnel très net : 19 % des moins de 35 ans jugent ce point très important, contre 46 % des 65 ans et plus. Les collaborateurs du secteur public sont 69 % à partager cette volonté de souveraineté.
« La sécurité des données et la situation géographique de l’opérateur est devenu un enjeu majeur, en particulier dans des secteurs sensibles comment la banque, l’industrie, la santé ou les administrations publiques »,précise Fabrice Emmonet, Directeur de Pexip pour la France.
Enfin, au nombre des caractéristiques techniques les plus importantes pour les personnes interrogées, la question de la simplicité́ de l’usage (87 % des répondants) arrive en 2ème position. Cette attente est d’autant plus importante chez les personnes âgées de 65 ans et plus (67 %). Dans le secteur public, ils sont également 87 % à insister sur la simplicité d’usage.