Python et Java confirment leur place de « must have » parmi les langages de programmation recherchés par les entreprises. Principaux constats d’un baromètre des langages informatiques.

Anywr, spécialiste européen du recrutement international et de la mobilité professionnelle, publie un baromètre des langages informatiques les plus demandés par les entreprises.

Celui-ci repose sur une enquête menée entre janvier et septembre 2022, auprès d’un échantillon de plus de 1 000 offres d’emplois internationales dans les métiers IT.Il en ressort une concentration des besoins et projets des entreprises autour de quelques langages et usages.  

Forte concentration de la demande des entreprises

Premier constat, Python et Java confirment leur place de « must have » parmi les langages de programmation recherchés par les entreprises. A noter également que les six langages arrivés en tête du classement (Python, Java, C++, Javascrip, C et PHP) représentent à eux seuls 50 % des offres d’emplois analysées.

Pour rappel, d’après le Rapport sur l’état de l’Octoverse publié par Github chaque année, il existe 370 langages informatiques couramment utilisés dans le monde et auxquels les développeurs contribuent régulièrement. Le phénomène de concentration est donc ici particulièrement marqué.

Gratuit, polyvalent et simple, le langage Python est donc le numéro 1 de ce baromètre. Crée en 1991, il s’agit d’un langage open source qui a été utilisé dans la création d’Instagram, de YouTube, de Spotify et des machines iRobot mais aussi comme langage officiel de programmation de Google. Il fait partie régulièrement du peloton de tête des différents classements, comme celui de l’index TIOBE.



Depuis 2020, Java se dispute la première place du podium avec Python mais squatte le podium des trois premières places depuis très longtemps. En effet, depuis sa création en 1995, Java a toujours fait partie des langages les plus populaires. Aujourd’hui encore, étant le langage natif d’Android, plate-forme de 2,3 milliards de mobiles, Java est incontournable.  

Fonctionnalité et adaptabilité

Contrairement à Python, Java est un langage spécifique à l’IT qu’on retrouve au cœur des SI. Certains le considèrent comme le successeur du langage Cobol (langage utilisé par les banques, compagnies d’assurance pour la gestion). Il est facile à apprendre et que capable de gérer de nombreuses masses de données.

C++, qui a plus de 50 ans, réussit l’exploit d’être sur ce podium avec une belle remontée ! Depuis 1986, Il est dans les 10 meilleurs langages informatiques. C++ est à la base une amélioration du langage C. Aujourd’hui, il reste utilisé dans de nombreux domaines : jeux vidéo, serveurs, bases de données, navigateurs web, logiciels… Et ce jusque dans les sondes spatiales !

On le retrouve aussi dans Microsoft Office ou Adobe Photoshop. C’est un langage de programmation orienté objet (POO) et considéré excellent pour créer des applications à grande échelle.

La popularité de ces langages auprès des entreprises s’explique autant par leur simplicité et leur multiplicité d’usages que par le fait qu’ils sont open source et bénéficient de larges communautés de contributeurs extrêmement actifs. Les professionnels les plébiscitent à la fois pour leur fonctionnalité et leur adaptabilité.  

Transition écologique

Après le peloton de tête des langages polyvalents viennent des langages associés à des usages plus spécifiques - SQL et NoSQL pour les bases de données, HTML, CSS ou JavaScript pour l’hypertexte - et ceux plus récents et particulièrement recommandés par certains systèmes d’exploitation pour coder des applications natives, comme le Kotlin pour Android.

Mais ce classement pourrait évoluer rapidement, poussé par les enjeux de la transition écologique et la quête de solutions moins énergivores, le Low Code. Python qui est régulièrement pointé du doigt comme grand consommateur de ressources, en comparaison de Java, pourrait céder de la place à certains outsiders, notamment Rust arrivé en 22e position et absent de notre top 20, considéré comme performant sur le plan énergivore.

Enfin la tendance montante du No Code qui autorise le développement de sites, applications, jeux vidéo grâce à des plateformes sans maîtrise des langages informatiques habituels promet également de rebattre les cartes. A suivre…