90 % des salariés souhaitent voir leur salaire augmenter et un tiers ose le négocier. Depuis plusieurs mois, les Français doivent faire face à l’inflation et par conséquent à la baisse de leur pouvoir d’achat.
La rémunération est donc devenue un enjeu central pour les salariés comme le rappelle cette étude menée par Benefiz, une plateforme dédiée à la souscription, à la gestion et à la valorisation des avantages sociaux.
Abordée lors de l'entretien annuel, la rémunération cristallise les tensions entre employeurs et employés. Les questions financières s’apparentent d’ailleurs à une arlésienne pour 42 % des personnes interrogées, qui déclarent demander une augmentation chaque année.
Un manque de respect
Pourtant, elle est rarement jugée satisfaisante et son évolution, critiquable. 63 % des salariés reconnaissent être déçus des montants d’augmentation que leur employeur leur annonce chaque année (dont 31 % très déçus), car 67 % estiment que celle-ci est nulle ou inférieure aux attentes. Ils sont cependant 89 % à estimer mériter une augmentation.Aujourd’hui, se voir refuser une augmentation de salaire est fréquemment vécu comme un affront par les salariés en attente de reconnaissance, mais également de soutien financier. La non-obtention de l’augmentation demandée est d’abord considérée par 74 % des salariés comme un manque de respect de la part de l’employeur face à l’investissement des salariés dans la bonne marche de l’entreprise.
Et, s’ils n’obtiennent pas gain de cause, la dynamique actuelle du marché du travail peut malheureusement donner des envies d’ailleurs à certains salariés non satisfaits.
Un peu plus d’un tiers avouent que ne pas obtenir l’augmentation demandée est un signe que l’entreprise envoie pour les inciter à démissionner, car 77 % des salariés estiment que leur entreprise a les moyens de leur accorder l’augmentation de salaire qu’ils demandent.
Négocier les avantages sociaux
Pour 75 % des salariés interrogés, ce rejet d’augmentation est aussi perçu comme un manque de vigilance de la part des RH face au contexte économique actuel. En effet, la majorité (71 %) juge que le contexte incite tout de même à demander des augmentations plus importantes que ce que les entreprises peuvent accorder.En cette période inflationniste, plus de la moitié (57 %) des interrogés anticipent de réelles difficultés financières pour les mois à venir et 10 % seulement pensent à négocier les avantages sociaux en entretien annuel !
Aujourd'hui, l’augmentation de salaire ne doit pas être la seule négociation pendant l’entretien annuel. Cependant, les employeurs ne s’appuient que rarement sur les avantages sociaux pour valoriser leurs collaborateurs, réduisant les échanges aux seuls leviers financiers purs. Seuls 36 % des salariés déclarent que leur entreprise leur propose d’autres avantages que la rémunération dans la négociation.
Pourtant, nombreux sont les avantages sociaux dont une majorité des salariés ne disposent pas aujourd’hui : mutuelle, titres restaurants, chèques cadeaux, épargne salariale, carte carburant, voiture de fonction, conciergerie, paiement des heures supplémentaires, etc.
Les avantages sociaux sont en effet une forme de rémunération complémentaire qui gagnerait à être davantage intégrée dans les bonnes pratiques des entreprises. Mais à la différence des grands groupes, les PME n’ont pas toujours les compétences, le temps et les outils pour valoriser les avantages sociaux.