Dans son étude « Freelancing in Europe », la plateforme Malt constate que les professionnels expérimentés sont de plus en plus nombreux à considérer le freelancing comme un choix de carrière attractif.

Etre freelance n’est plus réservé à des professionnels qui ne décrochaient pas de CDI, voire de CDD longue durée. Les freelances sont de plus en plus nombreux à choisir ce mode de travail comme le constate cette marketplace européenne avec plus de 320 000 consultants freelances.

Ils en tirent trois bénéfices majeurs : l’autonomie, la flexibilité et l’équilibre vie professionnelle-vie personnelle. Entre 2020 et 2021, le nombre de freelances inscrits sur Malt a grimpé de 39 %, avec un bond de 63 % dans les catégories de métiers auparavant perçus comme « établis » (chef·fe de projets et métiers supports, par exemple).

Après avoir été la première à télétravailler, à collaborer en mode agile et à savoir se former en continu, l’importante communauté d’indépendants européens continue d’ouvrir la voie à une nouvelle révolution du monde du travail.

Des professionnels confirmés

Qui sont d’ailleurs ces indépendants heureux ? Les freelances interrogés sur trois marchés européens (France, Espagne et Allemagne) sont des professionnels confirmés, d’un âge moyen allant de 37 ans pour la France à 43 ans pour l’Allemagne.

Malt leur a demandé quelles raisons les ont poussés à devenir freelances. La volonté d’indépendance arrive en tête (95 % en France, 92 % en Espagne et 91 % en Allemagne). Elle est suivie par la flexibilité d’organiser eux-mêmes leur emploi du temps et de choisir le lieu où ils exercent. Enfin, la liberté de choisir les missions qui les intéressent.

Le freelancing est bel et bien devenu un choix de carrière. Mais il témoigne aussi d’une évolution du travail. S’ils prévoient de continuer à travailler majoritairement de chez eux en 2022, les freelances indiquent en effet qu’ils passeront aussi plus de temps chez leurs clients. Ils entrent ainsi de plain-pied dans le monde du travail hybride.

Tout irait bien dans le meilleur des mondes s’ils n’y avaient pas quelques contraintes. Tous les freelances sont unanimes pour citer la négociation avec les clients (24 % pour la France, 29 % pour l’Espagne et 28 % pour l’Allemagne), qui arrive en première position. Être payé en temps et en heure occupe la deuxième place en France.

Ruée vers les talents digitaux confirmés

Du côté des entreprises, la demande en compétences digitales explose. Cette année, la BBC a évoqué le « désastre d’une pénurie de compétences digitales » attendue par le Royaume-Uni.

Lorsque les entreprises doivent absorber un pic d’activité, elles ont tout intérêt à faire appel à des freelances. Il faut en moyenne six jours pour embaucher un freelance sur Malt, quand le délai moyen de recrutement d’un employé à temps plein augmente chaque année.

Une étude réalisée par LinkedIn en août 2021, à partir de l’analyse de 400 000 recrutements confirmés sur la plateforme, révèle en effet que le délai moyen de recrutement pour les postes d’ingénieur et de chercheur a atteint 49 et 48 jours respectivement*.

Dans les entreprises, c’est la ruée vers les talents digitaux confirmés. Rien d’étonnant donc à ce que les salaires des professionnels du digital aient grimpé de 60 % au sein des start-ups de la tech en 2021.

Résultat, sur Malt, qu’ils soient spécialistes du data-driven marketing, du SEO ou encore de l’UX, les freelances hautement qualifiés conjuguent un vrai sens des enjeux business et des prédispositions en matière de tech.

De manière globale, les données révèlent que les PME sont les premières à collaborer avec les freelances. En Allemagne, 20 % des freelances interrogés travaillent régulièrement avec de grandes entreprises (contre 14 % en France et 5 % en Espagne).