L'actualité digitale et Marketing commentée par le CMIT, le Club des directeurs marketing et communication de l’IT.
Avec aujourd’hui : Sandrine Rollin (@sandrine_rollin), Senior Manager Marketing EMEA, NetApp, et membre du CMIT (@CMITfr)
1Content Marketing
Content marketing 2017 : empathie et interactivité
Le succès du marketing de contenu n’est pas d'obtenir des prospects ou de générer du buzz, il est dans l'établissement d'une relation avec les clients. Or, aujourd’hui, 72% d’entre eux préfèrent dépenser plus sur les expériences que sur les choses matérielles. C’est la même chose avec le marketing et la publicité. Les consommateurs recherchent des expériences interactives non-intrusives qui ajoutent de la valeur. Source : Business 2 Community
- Le commentaire du CMIT : Sandrine Rollin
Avec le développement du marketing digital, tout le monde s’est jeté à corps perdu dans la bataille du contenu. Avec deux défis majeurs à relever : le ciblage et l’engagement. Le premier, le ciblage, est de mieux en mieux maîtrisé, et les technologies marketing nous y aident, depuis l’analyse prédictive jusqu’à la personnalisation des messages, avec des contenus dynamiques en fonction du parcours client…
Cependant, le second, l’engagement, demande encore un effort majeur, notamment en B2B. Car le client B2B, qui désormais a pris le contrôle du processus d’achat, attend une autre forme d’expérience avec la marque.
C’est là qu’entre en jeu tout l’art du « Storytelling », ou comment sortir du simple discours produit, et cela n’est pas toujours évident dans notre industrie IT.
De plus, il ne faut pas négliger le changement générationnel et le fait que près de la moitié des personnes accédant à des postes décisifs ont moins de 40 ans ! Les futurs décideurs, issus de la génération des millenials, interagissent plus dans l’instant. D’où la nécessité de créer l’engagement par les contenus, mais aussi par l’interaction, comme le webchat.
Enfin, cet effort dépasse la fonction marketing, et nécessite aussi la contribution des forces de vente qui doivent désormais emprunter le chemin du social selling pour développer une relation avec leurs clients.
Lire aussi : Le content marketing est affaire de culture d’entreprise (infographie)
2Agilité Marketing
La bureaucratie entrave l'agilité des opérations marketing
47% des commerçants croient que, malgré l'avènement de la technologie pour stimuler l'efficacité opérationnelle, la bureaucratie entrave l'agilité de leurs opérations de marketing, et que le manque d'autonomie a un impact sur la vitesse à laquelle les campagnes sont élaborés et exécutés. 74% ont cité l'agilité des opérations de marketing comme un défi de commercialisation en cours. Source : Etude Aprimo sur B2B Marketing
- Le commentaire du CMIT : Sandrine Rollin
Pour beaucoup d’équipes marketing, ces dernières années ont été marquées par la mise en place des infrastructures (MAP, CRM), notamment pour adresser la digitalisation du parcours client.
Et, d’une certaine façon, cela a entraîné la création de modèles opératoires plus centralisés, avec leur gouvernance et leurs process associés. Aujourd’hui, ces modèles peuvent souvent paraître rigides du point de vue de l’exécution, souvent outsourcée dans des agences régionales ou mondiales.
Car, en effet, le défi pour les marketeurs est désormais de cibler et créer l’engagement avec un client B2B ultra connecté, en quête de personnalisation et de réponse immédiate.
Alors, en parallèle aux campagnes globales qui nécessitent un time-to-market parfois jugé long, il faut permettre une plus grande agilité au niveau local.
C’est ainsi que chaque marketeur peut devenir son propre freelance : quoi de plus simple que de faire une interview client à la volée sur un salon avec son smartphone, créer ses propres vidéos, réaliser des infographies et les publier sur les réseaux sociaux ?
Mais tout le challenge est de maintenir la cohésion de la marque et des messages, et cela passe par des Brand Guidelines claires et des programmes de type Employee Advocacy afin de permettre les meilleurs usages.
Lire aussi : Marketing agile pour marketeurs… pas si agiles !
3Générations
Qu’attendent vraiment les millennials de leur entreprise ?
50% des millenials estiment que les nouvelles technologies pourraient accélérer la productivité ; 39% qu’elles encourageront la croissance économique ; 38% les voient comme une opportunité pour consacrer plus de temps à des activités de création ou à plus forte valeur ajoutée. Source : Etude Deloitte sur Maddyness
- Le commentaire du CMIT : Sandrine Rollin
Nombre d’articles se consacrent à la génération dite des millenials, celle qui a grandi avec internet !
Les millenials ne sont pas radicalement différents de leurs ainés dans l’entreprise. Ils en comprennent les règles et les exigences. Mais ils se différencient surtout dans la recherche du pourquoi. Ils ne sont pas là juste pour faire un job.
Les millenials cherchent à donner du sens à ce qu’ils font, et à comprendre quel est l’impact de leur fonction et de leur action, si minime soit-elle.
Aux entreprises, donc, de savoir s’adapter en rendant la stratégie plus transparente, le leadership plus accessible et en offrant des modèles de travail plus hybrides, alliant collaboration, équipes virtuelles et flexibilité, comme le télé-travail. Et le digital et les nouvelles technologies le permettent (vidéo conférences, chat, etc.)
Les millenials veulent sans nul doute réussir dans leur carrière professionnelle, mais pas à tout prix. Ils souhaitent parfois sortir de l’hyperconnectivité et privilégient un retour aux fondamentaux, tout en acceptant que le digital fait partie de leur vie.
Ils sont bien sûr inspirés par les grands leaders, ceux qui ont innovés et qui changent le monde, et ils ont aussi développé un plus fort besoin d’engagement dans leur vie : humanitaire, écologie, etc.
C’est aussi l’une des raisons pour lesquels les marques peinent souvent à engager avec les millenials. Ils connaissent toutes les ficelles du web et ne souhaitent pas être considérés comme une simple adresse IP. Il faut leur parler vrai, créer de l’émotion, partager un moment de vie.
Ils sont donc plus volatiles vis-à-vis des marques, si celles-ci ne créent pas une relation privilégiée et unique avec eux.
Lire aussi : Les millenials et la transformation digitale, une énigme pour les RH