Le développement de la collaboration virtuelle incite les organisations à investir dans les outils de gestion des crises et des urgences. De façon surprenante, le smartphone mais aussi les talkies-walkies sont privilégiés !
L’heure est au cloud et aux applications en mode SaaS. Et cette migration s’est accélérée depuis le début de la pandémie. L’adoption croissante du télétravail lors de la pandémie a eu pour conséquence un recours massif aux solutions Software-as-a-Service (SaaS).
Mais le dernier rapport du Business Continuity Institute souligne néanmoins que le recours aux solutions SaaS a augmenté de manière marginale (de 74,1 % à 74,2 % par rapport à 2021).
Pour s’assurer que leur système de communication d’urgence soit accessible sur plusieurs dispositifs et dans des environnements virtuels, le BCI constate que les entreprises continuer à investir dans les nouvelles technologies pour renforcer leur gamme de solutions internes.
Le retour des… talkies-walkies et radios !
Cette tendance suit celle de l’année dernière, qui a connu un déclin de l’utilisation des applications de messagerie gratuites, comme WhatsApp, en tant qu’outil de communication d’urgence.
Les entreprises ont compris que certains outils, comme Microsoft Teams et Zoom, avaient atteint leurs limites même s’ils sont entrés dans les mœurs. Elles recherchent donc désormais de nouvelles fonctionnalités pour répondre aux besoins uniques de leur activité. L’augmentation la plus significative a été observée dans les petites et moyennes entreprises, qui considéraient autrefois cet investissement comme inutile.
Un outil gagne particulièrement en importance, puisque les entreprises indiquent que le téléphone portable est le principal dispositif utilisé en cas de crise. Les fonctionnalités des applications SaaS sur téléphone portable sont un facteur expliquant pourquoi ce dispositif est devenu le principal outil utilisé en cas d’urgence.
Si le télétravail influence la tendance générale, le retour au bureau et le développement d’un mode de travail hybride ont également permis aux technologies sur site (comme les talkies-walkies ou les radios) de faire un retour en force dans les plans de communication d’urgence cette année.
L’échec d’un plan de communication d’urgence
Répondre à la crise et déclencher le plan de communication d’urgence lors de la « golden hour » demeure un objectif pour plus de 80 % des répondants. Cependant, les fameuses « golden five minutes » ne sont plus une option valable que pour moins d’un quart des entreprises. Le nombre d’entreprises capables de déclencher leur plan en cinq minutes a en effet diminué par rapport à l’année dernière. Outre les différences démographiques de l’enquête, cela est probablement dû au fait que la direction des entreprises souhaite que les événements soient analysés plus précisément avant de prendre des décisions et que les incidents nécessitant une réponse en 30 minutes sont moins fréquents.
Enfin, le rapport rappelle clairement que ce sont généralement les hommes, bien plus que la technologie, qui sont les premiers responsables de l’échec d’un plan de communication d’urgence.
Pourtant, le nombre d’entreprises mettant en pratique leur plan de communication d’urgence au moins une fois par an a chuté de 82,3 % à 78,6 % en 2021. Cela s’explique peut-être par la difficulté de tester les plans de réponse aux urgences dans des environnements virtuels ou par le manque de volonté de s’entraîner en raison de l’augmentation du nombre de déclenchements en conditions réelles.
Pourtant, c’est justement lors d’un changement à grande échelle d’un environnement ou des pratiques de travail qu’un plan de communication d’urgence doit être mis en pratique.