Les dirigeants de start-up savent adapter leur stratégie aux fluctuations économiques. C’est le principal ; enseignement du « Baromètre de Confiance des Startups en France » initié par Mazars et Estimeo.
En s’appuyant sur les réponses à dix questions diffusées auprès d’une sélection de 4000 startups issues d’une base de startups françaises de l’écosystème Estimeo et de la HR Family de Mazars, cette étude a pour objectif de mettre en lumière l’Indice de « Confiance des Dirigeants de Startups ». Le calcul de cet indice est basé sur une conversion des réponses en chiffres de 0 à 100.
Malgré les crises et les incertitudes, les dirigeants de startups restent globalement confiants avec une légère hausse depuis l’édition d’octobre 2022de +0.32 point pour un indice de 75.53. En témoigne le dynamisme des start-up industrielles.
La résilience des entrepreneurs
Cependant, certaines tendances, observées au dernier trimestre 2022 (précédent baromètre), diffèrent sur plusieurs piliers en ce début d’année. Les sujets économiques sont considérés comme moins inquiétants.La preuve, les trois axes relatifs à la situation économique de la France, la capacité à réaliser son chiffre d'affaires ou encore la stratégie de financement, enregistrent respectivement une hausse dans le degré de confiance de +1.9 point,+2.11 points et +1.25 points.
« Cela met à nouveau en exergue la résilience des entrepreneurs et leur capacité à adapter leur stratégie malgré une situation économique et sociale quelque peu instable et des crises qui en résultent », lit-on dans ce rapport.
En revanche, on note une baisse de presque 1 point dans le degré de confiance des dirigeants envers le soutien du gouvernement. L’indice de confiance relatif aux tendances de marché enregistre la baisse la plus importante, passant d’un indice de 81.59 en octobre 2022 à 79.34 aujourd’hui, soit une baisse de -2.25 points.
Les sujets RH restent l’un des principaux sujets de préoccupation en interne pour les entreprises. On note cependant que le degré de confiance quant au recrutement de talents a augmenté de 1.53 point alors que le degré de confiance relatif à la capacité de rétention des talents a baissé de 0.87 point - bien que ce dernier reste supérieur au degré relatif au recrutement de plus de 6 points.
Confiance et levée de fonds
Un léger renversement des tendances pouvant s’expliquer par un marché moins saturé avec les vagues de licenciements des entreprises technologiques, mais des mesures de bien-être au travail de plus en plus indispensables pour garder ses talents.« On note que l’incertitude est plus présente dans les startups de petite taille, encore fragiles et en recherche de leur marché et business model, et donc d’autant plus vulnérables aux fluctuations de marché », constatent les auteurs du rapport.
Les startups n’ayant pas ou peu d’employés se positionnent à un taux de confiance inférieur respectivement de 1.79et 2.39 points à l’indice général de ce pilier.
À l’inverse, celles de plus de 11 employés ont un degré de confiance plus élevé, allant jusqu’à 74.6pour les entreprises entre 31 et 60 employés. Une donnée intéressante à mettre en exergue est le niveau de confiance envers le gouvernement des dirigeants ayant déjà levé des fonds.
En effet, les startups ayant réalisé une levée par le passé ont un degré de confiance supérieur de 3.6 points à celles n’ayant pas encore levé de fonds. De même, celles faisant partie d’une structure d’accompagnement ont un degré de confiance supérieur de
5.2 points à celles n’étant pas accompagnées.
Enfin, l’indice de confiance des dirigeants de startups relatif à leur marché est de 79.34, soit 2.25 points en dessous de celui d’octobre, baisse la plus importante de ce baromètre.
« Malgré tout, nous restons sur un niveau de confiance globalement élevé, avec 84,11 % des dirigeants qui se disent optimistes ou très optimistes », note-t-on dans ce baromètre.