Intitulée « Limitless : the positive power of AI », cette étude de Cloudera examine comment la technologie a été utilisée pour surmonter les inégalités qui ont été renforcées pendant la pandémie.

« La technologie est maintenant déployée en première ligne par les gouvernements, les ONG et les entreprises pour s’assurer que les communautés sont sûres et connectées. Par exemple, en avril 2020, l’Union internationale des télécommunications (UIT) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS)ont annoncé qu’elles s’engageaient à tirer parti de technologies d’avant-garde telles que l’intelligence artificielle et le big data pour diagnostiquer, contenir et prévoir plus précisément et rapidement les épidémies ».

Dans le même temps, les entreprises ont utilisé les données et la technologie pour trouver de nouveaux moyens de fonctionner et d’améliorer leur efficacité.

Mais elles doivent aussi faire face à des exigences croissantes de la part des clients, à des salariés qui ne se concentrent plus seulement sur la génération de bénéfices et l’amélioration de la productivité.

Cette étude mondiale reposant sur les réponses de milliers de professionnels et« knowledge worker » (programmeurs, médecins, architectes, ingénieurs, scientifiques…) montre que 26 % des décideurs d’entreprise investissent de plus en plus dans la gouvernance environnementale, sociale et d’entreprise (ESG-Environmental, Social, and Corporate Governance) plutôt que dans :

  • le développement de nouveaux produits et services (24 %)
  • l’accélération de la croissance financière (21 %).

Les décideurs pensent qu’au moins 50 % des données utilisées quotidiennement par leur entreprise devraient être utilisées pour le bien des communautés qu’elles servent.

Si les décideurs et les « knowledge worker » ont des avis divergents sur les objectifs clés, une chose est sûre : ils considèrent la technologie comme un moyen de les atteindre.

La majorité des décideurs (58 %) et plus de deux cinquièmes des « travailleurs intellectuels » (44 %) pensent que l’IA les aidera à atteindre leurs objectifs dans les 36 prochains mois. C’est également le cas pour l’analyse ML (40 % et 54 %) et l’analyse des données (55 % et 66 %).

Selon Cloudera, il y aurait un regain d’intérêt pour les activités ESG. Son étude souligne que la grande majorité des décisionnaires (91 %) pensent, au moins dans une certaine mesure, qu’il serait opportun d’utiliser l’IA pour mettre en place des pratiques commerciales plus durables qui bénéficient à la fois à leurs organisations et aux communautés qu’elles servent.

Cependant, la majorité des décideurs d’entreprise (87 %)et des « knowledge worker » (74 %)comprennent également que la poursuite vers cette voie affectera la capacité de leur organisation à rester compétitif à l’avenir.

En conclusion de cette étude très détaillée, Cloudera note que l’accélération de la technologie va entraîner des changements fondamentaux à la fois dans l’organisation du travail mais aussi dans la composition même de la main-d’œuvre.

Le discours qui émerge aujourd’hui concerne moins les êtres humains contre l’IA que les humains et l’IA. Cette relation ne sera pas seulement définie par l’automatisation et le remplacement, mais aussi par l’augmentation et l’amélioration.

La prochaine vague d’IA sera responsable, immersive, créative et intégrée.