Après la remise du rapport de la mission 5G industrielle, Agnès Pannier-Runacher, ministre de l’industrie et Cédric O’, secrétaire d’État à la transition numérique constatent un décalage entre la France et d’autres pays pour la mise en œuvre du nouveau réseau de téléphonie mobile.
Il y a loin de la coupe aux lèvres, entre la volonté du gouvernement de déployer au plus vite la 5G sur le territoire et la réalité sur le terrain. Début janvier, le rapport de la cour des comptes européenne indiquait que la majorité des États ne pourront pas atteindre l'objectif de couverture des zones urbaines fixé pour 2025. Le rapport de la mission 5G industrielle de Philippe Herbert, de la fondation Wilco, précise la nature de ce retard dans le déploiement.
Trois objectifs émargent de ce texte. D’abord, développer les usages de la 5G dans l’industrie française. Ensuite, accélérer l’appropriation par les professionnels. Enfin, identifier les éventuels freins au déploiement de la 5G dans l’industrie. Le rapport pointe le fait que la dynamique d’expérimentations doit être amplifiée pour éviter de prendre du retard dans les années à venir.
Lors de la remise du rapport, Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée chargée de l’Industrie, et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique ont annoncé plusieurs nouvelles mesures, dont le lancement d’un appel à projets franco-allemand dédié aux problématiques de 5G industrielle.
Des freins récurrents aux déploiement rapide du réseau mobile G
La mission a identifié sept freins principaux au développement de la 5G industrielle en France, chaque frein étant assorti de recommandations concrètes: l’accès aux fréquences ; la nécessité d’accélérer le développement de l’écosystème 5G industrielle en France ; l’insuffisante disponibilité d’équipements et de services adaptés ; le besoin de simplifier et rendre plus accessible la 5G industrielle ; la difficulté à trouver les bonnes compétences pour déployer la 5G industrielle ; les interrogations sanitaires, environnementales et sociétales ; le manque de visibilité et de maturité des écosystèmes 5G industrielle français et européens.
Les recommandations reprennent des pistes précédentes et ajoutent de nouvelles mesures. Il s’agit d’abord de faciliter l’accès aux fréquences pour stimuler le développement de projets d’usage de la 5G dans l’industrie. Notamment, sur l’accès à la bande 3,8 GHz-4GHz pour des expérimentations d’usages de la 5G.
Autre initiative, un appel à la création d’un « Campus Fablab 5G industrielle » qui rassemblerait en un même lieu tous les acteurs pertinents (industriels, opérateurs télécoms, équipementiers, intégrateurs, fournisseurs, experts, etc.) pour proposer une offre de service et d’accompagnement des industriels.
Agnès Pannier-Runacher et Cédric O ont également annoncé le lancement par la France et l’Allemagne d’un nouvel appel à faire émerger des projets sur les réseaux privés 5G pour l’industrie. Ces deux responsables rappellent les investissements déjà réalisés, soit 31 projets soutenus pou un montant total de 478 M€, dont 179 M€ de financements publics.
Dans le cadre de l’appel à projet relatif à cette stratégie, le Gouvernement apporte son soutien à 7 nouveaux projets pour constituer une offre souveraine.
Il reste a concrétiser l’impact de ces mesures dans un environnement économique désormais incertain.