La grande démission  touche surtout les Etats-Unis et le Royaume-Uni mais n’épargne pas complètement la France. A cela s’ajoute la pénurie de profils qualifiés et la perte du patrimoine informationnel des entreprises due au roulement du personnel. Pour les entreprises, un vrai casse-tête.

Un rapport récent de la DARES (Direction de l'Animation de la Recherche, des Études et des Statistiques) qui dépend du ministère du Travail montre que la vague de démissions est nettement moins importante en France qu’aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Surtout, cette vague n’est pas inédite, ni plus forte que les précédentes en 2001 et en 2008-2009.

La pénurie de talents influe fortement sur les décisions d’investissement pour les DSI selon une étude de Mulefoft. Ainsi, les deux tiers des DSI en France, reconnaissent n’avoir jamais éprouvé autant de difficultés à attirer des profils à fort potentiel. Autre enseignement, à nuancer sans doute, plus des trois quarts, soit 78 % des responsables IT affirmeraient que les processus informatiques existants nuisent à leur productivité de leurs équipes.

Depuis 2008, la possibilité de négocier une rupture conventionnelle entre l’employeur et l’employé, recouvre sans doute en partie des décisions de démission de la part des salariés dans les organisations de travail tous secteurs confondus.

Eviter les pertes des connaissances communes  de l’entreprise

Une enquête auprès d’un panel de DSI et qui porte sur les Etats-Unis et le Royaume-Uni,  de Sinequa éditeur d’une plateforme d’accès aux informations, met l’accent sur un aspect plutôt méconnu des démissions et de la rotation du personnel.

Parmi les principaux enseignements, 67 % des personnes interrogées ont déclaré être préoccupées par la perte de connaissances et d'expertise lorsque des personnes quittent l'entreprise. 71 % des DSI interrogés reconnaissent que les démissions contribuent à la perte de connaissances de l'organisation et 64 % estiment que leur organisation a subi une perte informationelle due au départ de personnes. Bien entendu, concernant la France,  il faut pondérer ces résultats pour estimer l’impact du turnover du personnel sur l’accès au patrimoine informationnel.

Lorsqu'il est proposé à l’échantillon des questionnés une  liste d'options pour décrire le défi le plus important du à la perte de connaissances, les répondants ont cité la baisse de productivité (45%), suivie par les lacunes en matière de communication (12%), la mauvaise expérience des employés et la mauvaise expérience des clients, choisies par 11% des répondants respectivement.

Sans surprises, pour 91% du panel, un meilleur accès aux informations aide les gens à travailler plus efficacement. Autres leçons, 45 % des répondants à l'enquête estiment qu'un meilleur accès aux connaissances de l'entreprise réduirait le taux de rotation du personnel.

70 % sont d'accord pour dire que si les employés pouvaient facilement trouver et accéder aux informations pertinentes dans leur organisation, la perte de connaissances serait minorée.

49 % sont d'accord pour dire que la perte de connaissances ou d'expertise nuira à la capacité de leur organisation à recruter de nouveaux employés, et 56 % à la capacité de l'organisation à intégrer de nouveaux employés.

Des projets en plus pour les DSI qui ont déjà une charge de travail conséquente, notamment avec la sécurité.