Les migrations vers des architectures cloud s’accélèrent. Mais, les données générées par ces environnements dépassent la capacité des solutions actuelles à fournir des analyses pertinentes.

Trop, c’est trop ! Les DSI sonnent l’alarme. Réalisée pour le compte de Dynatrace, qui se qualifie de software intelligence company, une étude mondiale constate que  l’extraction rapide de réponses et la poursuite de la transformation digitale sont particulièrement difficiles.

Principale cause selon une majorité des 1 303 DSI et responsables de l’exploitation cloud et IT au sein de grandes organisations : leurs équipes s’appuient sur une multitude de solutions disparates de monitoring (10en moyenne) et d’analyses de données pour maintenir l’observabilité et la sécurité des systèmes.

Ce rapport 2022 Global CIO Report « How to Tame the Data Explosion and Overcome the Complexity of the Cloud » arrive à un constat inquiétant : pour 71 % des DSI (88 % en France), l’explosion des données générées par les technologies cloud dépasse les capacités humaines de gestion.

Faible observabilité IT

La preuve, plus des trois-quarts (77 %) des DSI (64 % en France) déclarent que leur environnement IT change au moins une fois toutes les minutes. Résultat, ils n’ont une observabilité que sur 9 % de leur environnement (12 % en France).

Il n’est donc pas étonnant que ces professionnels tirent le signal d’alarme : 59 % des DSI (23 % en France) soulignent qu’à défaut d’une approche plus automatisée des opérations IT, leurs équipes seront bientôt dépassées par la complexité croissante de leur stack technologique.

D’où des choix parfois risqués : 45 % des DSI (40 % en France) déclarent que la gestion du volume de données d’observabilité et de sécurité étant trop coûteuse avec les solutions d’analyses existantes, ils ne sauvegardent que ce qui est le plus critique.

Cette sauvegarde partielle s’explique notamment par des coûts et des délais engendrés par la réindexation et la réhydratation qui empêchent de véritablement tirer parti du volume croissant de données capturées. Les approches actuelles en matière d’ingestion et de stockage des données d’observabilité ne permettent donc pas de répondre aux besoins des DSI.

Données en silo

Leur salut passe par l’AIOps et l’automatisation. Une forte majorité (93 %) considéra que l’AIOps et l’automatisation sont de plus en plus vitales pour compenser la pénurie de professionnels qualifiés dans les domaines de l’IT, du développement et de la sécurité.

Ces technologies permettraient également de réduire le risque de voir les équipes s’épuiser face à la complexité des environnements cloud et de développement actuels. Epuisées et débordées, ces équipes ne capturent que 10 % des données d’observabilité pour les requêtes et les analyses (13 % en France).

« Les outils qui existent aujourd’hui – par dizaines – gardent les données en silos, il est extrêmement difficile et onéreux pour les organisations d’en tirer des informations critiques au moment où elles en ont besoin. Et donc d’atteindre les meilleurs standards en termes de sécurité et de performances sur leurs services digitaux », explique Bernd Greifeneder, Fondateur et Chief Technology Officer chez Dynatrace.