Paiement à l’usage, économies attendues sur les licences logicielles et le stockage, élasticité des offres lors des pics de consommation, mises à jour gratuites : les promesses du cloud ont convaincu de nombreuses organisations depuis des années. Il convient cependant de les comparer aux réalités du terrain. En premier lieu, l’augmentation des couts de l’énergie a gonflé les factures, une hausse qui pourrait atteindre en moyenne 30% en Europe en 2023. Une analyse d’ITpedia rappelle que pendant le portage des applications héritées en local vers les datacenters, les équipements doivent rester opérationnels en permanence jusqu'à ce que la dernière application soit transférée vers le cloud. Cela suppose des couts importants. Reste que les données sensibles restent souvent hébergées sur site et ne devraient en aucun cas être confiées aux hyperscalers (Amazon, Microsoft, Google) et autres prestataires hors de l’UE.
Une étude Virtana de 2021 explorait la face cachée des dépenses en matière de cloud. Ainsi, 82 % des répondants disaient avoir noté des coûts de cloud inutiles, 56% d’entre eux n'avaient aucun outil pour bien gérer leurs dépenses et plus préoccupant, 86 % n’avaient pas de vision globale de tous les coûts du cloud. Sans doute faut-il pondérer ces résultats mais ils traduisent un véritable enjeu.
L’hébergement des bases de données sur le cloud, une solution intéressante
Couchbase, éditeur de base de donnée NoSQL sur le cloud, a interrogé 600 responsables IT en France, Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne et Turquie. Plus de la moitié des répondants (55%) affirment que le transfert de ce type de base de données est indispensable. Plus précisément, ils recherchent la possibilité de choisir les meilleures offres (60%) et écarter les problèmes de gestion des bases de données sur site (50%) en reconnaissant qu’ils ne disposent pas des compétences pour les gérer en interne. Réduire les couts est le fait de près de la moitié (44%) des entreprises et dans ce sens, elles souhaitent réduire le nombre de fournisseurs cloud pour limiter le déploiement des données et alléger leur gestion. L’étude est instructive, qui montre les multiples obstacles du passage au cloud pour l’exploitation des données. Les répondants expliquent (soit 55 %. d’entre eux) qu’ils ont dû examiner les offres de leurs fournisseurs pour s’assurer que les données sont stockées au plus près des besoins, pour des raisons de conformité. Pour 44% des interrogés, leur capacité à utiliser des services cloud est limitée par l’obligation de n’utiliser que des outils spécifiques.Réponse édifiante sur la difficulté a bien gérer les factures, 39% du panel des DSI affirment qu’il a été difficile de prévoir et de contrôler avec précision les coûts. Plus précisément, 38% des répondants déclarent qu’ils ont dû dépenser plus que prévu pour des services en cloud parce que les options tarifaires proposées ne correspondaient pas à leurs besoins précis. Environ un tiers des DSI n’a pas été en mesure de gérer leur base de données sur le cloud comme souhaité, 32% n’a pas eu la possibilité de répondre à la demande et la même proportion a dû restreindre ses ambitions en termes de transformation numérique en raison des difficultés rencontrées avec les services en cloud.
Dans tous les cas la gestion financière de ces prestations en ligne reste peu limpide et complexe.