Une étude révèle que le cloud reste une priorité d'investissement à long terme pour 70 % des grandes entreprises, malgré le récent ralentissement de la croissance des dépenses mondiales dans le secteur.

Intitulée "Connected Future : How Cloud Drives Business Innovation", la dernière enquête mondiale de TCS (Tata Consultancy Services) pointe trois constats majeurs :
  • L’intelligence artificielle est au cœur des investissements des organisations
  • Le cloud est un puissant levier de productivité et d’innovation. Ainsi, 63 % des dirigeants interrogés déclarent avoir réussi à innover davantage grâce au cloud
  • Le cloud est utilisé par les organisations pour renforcer leur impact environnemental.
Réalisée auprès de 1 000 dirigeants d'entreprise, cette étude révèle également que 57 % des organisations aimeraient investir davantage dans le cloud pour innover dans les nouvelles méthodes de travail. 13% affirment même qu'ils ont sous-investi dans l'informatique dématérialisée.  

Le ROI provoque un malaise

A l’inverse, certaines personnes interrogées ne sont pas convaincues que leurs investissements dans le nuage correspondent à leurs besoins. Plus d'un tiers déclarent avoir surinvesti. Cependant, seul un répondant sur cinq regrette ses décisions d'investissement.

La tâche la plus difficile reste toujours la même : aligner le retour sur investissement en valeur. Un objectif rendu plus délicat à relever dans un contexte d'incertitudes économiques et géopolitiques.

En France plus qu’ailleurs en Europe, les entreprises pointent les coûts et contraintes budgétaires comme les principaux freins au développement de leurs investissements dans le cloud (46 %).

Au niveau mondial, environ un quart des personnes interrogées indique un malaise croissant concernant le ROI et un autre quart a déjà opté ou envisage de changer de stratégie en matière de cloud en raison de la déception que suscitent ses retours sur investissement.

Malgré ces obstacles, les écosystèmes numériques - définis dans cette enquête comme un réseau complexe d'acteurs qui se connectent en ligne et interagissent numériquement de manière à créer de la valeur pour tous - ont transformé la manière dont de nombreuses organisations abordent l'avantage concurrentiel.



Toutefois, la grande majorité des personnes interrogées déclarent qu'elles n'en sont pas encore là. Environ deux tiers, dans toutes les régions étudiées, en sont encore au stade initial ou précoce de la participation à l'écosystème.  

Exigences commerciales et informatiques

Cette enquête souligne surtout le fossé entre le désir et la réalité en ce qui concerne la prise de décision en matière de cloud. Au fur et à mesure que les adoptions ont mûri, les parties prenantes autres que le département informatique ont progressivement acquis un rôle plus important.

S'il existe de nombreux points d'entrée technologiques vers le cloud, les problèmes déterminent en grande partie la technologie vers laquelle s'orienter, qu'il s'agisse d'automatisation, de machine learning, de Edge computing ou autres.

« Connecter des exigences commerciales et informatiques peut conduire à un bourbier de prise de décision et d'appropriation », lit-on dans ce rapport. Un pourcentage important
(29 %) considère qu'un manque d'alignement entre les exigences informatiques et celles de l'entreprise est un obstacle à la réalisation des objectifs en matière d'innovations basées sur le cloud.