La plupart des organisations ne retirent pas tous les bénéfices de la migration ou de l’exécution de leurs activités sur le cloud. Plusieurs facteurs rappelés par le cabinet PwC doivent être mis en place pour  que les promesses se réalisent.

Augmentation des revenus, réduction des coûts, amélioration de l’expérience client, création de nouvelles sources de bénéfices, autant de promesses qui restent en l’état pour nombre d’entreprises. Le premier argument marketing en faveur du cloud était de passer les investissements de Capex en Opex (Budget opérationnel), réalisant ainsi de substantielles économies.

Mais l’étude de PwC donne une vision plus complexe des enjeux. En France, 58 % des dirigeants déclarent que leur entreprise a adopté le cloud dans la plupart ou la totalité des fonctions de l’entreprise. Cependant, 94% d’entre elles éprouvent des difficultés à tirer une valeur tangible de leur passage au cloud. Un chiffre qui interroge. En détail, plus de la moitié des organisations françaises n’ont pas réalisé les résultats escomptés sur une réduction des coûts, l’amélioration de la résilience ou encore la génération de nouveaux revenus. Pour le Comex de 40 % des sociétés, le cloud est un sujet comme un autre.

PwC France et Magreb a distingué un quart des entreprises françaises qui parviennent à tirer une véritable valeur de leur usage du cloud. La cabinet les nomme « Entreprises Puissance Cloud » et détaille des performances qui dépasseraient celles des autres organisations de 40 %. Un chiffre à confirmer par d’autres sources. Selon l’enquête, les Entreprises Puissance Cloud amélioreraient l’expérience client pour 83% des répondants, augmenteraient leur productivité (75%) et leur profitabilité (63%) ou encore trouveraient de nouvelles sources de revenus (53%).

Les 5 solutions préconisées par PwC pour accroître les bénéfices du cloud

La cabinet conseil a identifié 5 actions pour optimiser l’efficacité des opérations liées au cloud.

Il s’agit d’abord  de l’adoption d’une méthode globale et accélérée, tirant parti des multiples services de l’informatique en nuages. Cela concerne 3 fois plus d’entreprises que celles qui ne le font pas.

Ensuite, il faut collaborer avec les différents responsables des services, dès le début des projets.

En troisième lieu, la gouvernance et la supervision précise du cloud doivent atteindre un niveau critique de maturité.

Le 4ème point concerne l’anticipation des contraintes réglementaires et leurs évolutions. Les entreprises les plus aguerries considèrent la réglementation comme étant le 1er frein à la création de valeur dans le cloud.

Enfin, il faut développer les compétences requises en termes de développement cloud natif et en cybersécurité.

Ces conseils de nature globale et évidente peuvent paraître superflus aux DSI qui les ont déjà intégrés.

"Le cloud est un sujet qui dépasse les aspects technologiques. La DSI est clé et doit devenir le chef d’orchestre d’une transformation qui impacte toute l’entreprise. Le cloud est une technologie qui ouvre de nombreuses perspectives à la fois sur le court et le long terme, au plus tôt les entreprises mettront en place ces actions, plus vite elles pourront se transformer, créer de la valeur et générer de nouvelles sources de revenus qui contribuent directement à leur croissance." explique Henri Chabrier, associé responsable des activités Cloud chez PwC France et Maghreb.