Le cloud hybride constitue la principale stratégie cloud adoptée par les entreprises. Il connaît une augmentation de trois points par rapport à 2020, pour atteindre 30 % cette année selon une étude de Red Hat.

Titré « Global Tech Outlook », ce rapport annuel repose sur les réponses de plus de 1 300 professionnels de l’informatique, dont la plupart sont issus d’entreprises affichant un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions de dollars.

Cette étude analyse les données concernant l’état actuel des stratégies cloud des entreprises, ainsi que les principales priorités de ces dernières en matière de financement et les facteurs qui déterminent la réussite de leur transformation numérique.

Les conclusions sont sans appel : les stratégies hybrides et multicloud se renforcent. Le multicloud représente 13 % des stratégies des entreprises interrogées, contre 11 % l’année précédente. Par contraste, les stratégies qui donnent la priorité au cloud public (9 %) ou privé (14 %) ont tendance à s’essouffler.

Trouver un équilibre entre vitesse et efficacité

Par ailleurs, 18 % des entreprises sont encore en train de définir leur stratégie cloud et elles sont même 5 % à ne pas disposer de stratégie du tout. Ces chiffres étant similaires à ceux de l’année précédente, une accélération pourrait se faire sentir au cours de l’année à venir.

Ce résultat peut paraître surprenant. Néanmoins les réalités liées à l’environnement actuel conduisent les entreprises à tenter de trouver un équilibre entre vitesse, efficacité et mise à l’échelle des technologies cloud-natives à l’aide des capacités spécifiques aux infrastructures sur site en matière de contrôle et de sécurité.

Les priorités en matière de financement IT restent constantes d’une année sur l’autre et la sécurité continue d’occuper la première place. Du point de vue des investissements, la cybersécurité, la gestion du cloud et l’infrastructure cloud demeurent les principales priorités en 2022.

En effet, la sécurité est la priorité d’un grand nombre de professionnels lorsqu’il leur est demandé d’établir cette liste en matière d’infrastructure cloud, d’automatisation des opérations IT et de Big Data, ou encore d’analyse de données.

La sécurité dans le cloud (43 %), l’automatisation de la sécurité (36 %), ainsi que la sécurité et l’intégrité des données (45 %) sont pour eux les principaux impératifs dans leurs domaines de financement respectifs.

Plus d’efforts pour opérer la transformation numérique

L’automatisation de l’informatique poursuit également sa croissance d’une année sur l’autre. Pour l’année prochaine, 38 % des répondants ont déclaré que l’automatisation des opérations informatiques arrivait en seconde place parmi les principales priorités de financement pour optimiser l’informatique existante.

Ce résultat, comparé aux 32 % en 2021, représente la hausse la plus importante par rapport à l’année précédente. Dans le sillage de la pandémie de COVID-19, les entreprises redoublent également d’efforts pour opérer leur transformation numérique.

L’année dernière, les clients de tous les secteurs ont accéléré leurs programmes de transformation numérique pour faire face aux conséquences de la pandémie. Cette année, les participants à l’étude ont indiqué que cette tendance devrait se poursuivre à mesure que les entreprises :

  • exploitent des technologies et des processus destinés à innover et à transformer leur activité (31 %, contre 29 % l’année précédente)
  • intensifient leurs efforts en matière de transformation numérique (22 %, contre 21 %), citant la pandémie (52 %) et la hausse des revenus (50 %) comme les principales causes de cette accélération.

Par rapport à l’année précédente, les répondants sont moins nombreux à estimer que leurs initiatives de transformation numérique stagnent (3 %) et plus nombreux à lancer de nouveaux projets (8 %), ce qui vient souligner l’importance de cette transition.

Mais la pénurie de talents est désormais la principale barrière à la transformation numérique, car sa réussite implique à la fois les technologies, les processus et les personnes. Par conséquent, la réussite d’une entreprise repose sur sa capacité à surmonter les barrières relatives à ces trois éléments.

Cette année, l’absence de compétences ou la pénurie de talents (26 %) arrive en première place sur la liste des obstacles qui empêchent les entreprises de réussir leur transformation numérique, tandis que les problèmes liés à l’intégration, la sécurité et la conformité reculent de plusieurs points pour atteindre 23 %.