De nombreuses grandes entreprises n’optimisent les coûts IT que lors des fusions-acquisitions ou d’une crise mondiale. La plupart n’ont pas une bonne vision des dépenses IT, notamment celles liées au saas mais aussi de la pléthore de licences logiciels inutilisées.

L’enquête que la société de conseil norvégienne Crayon a confié à Sapio Research sur la gestion des budgets IT auprès plus de 2 000 décideurs informatique dans le monde est instructive à plus d’un titre. Aujourd’hui, la complexité des parcs informatiques est telle que la plupart des organisations ont du mal à obtenir une vision globale de leurs dépenses IT. Ainsi, plus d'un tiers des entreprises ne sait pas comment optimiser leurs dépenses dans ce domaine. Un autre tiers déclare manquer de temps pour sélectionner les meilleures offres. A ces problèmes, s’ajoute la rotation du personnel qualifié.

Concernant la gestion des licences logicielles qui augmentent inexorablement, seuls 36 % des décideurs déclarent avoir une visibilité et un contrôle complets sur les licences inutilisées. Un constat préoccupant. Autre chiffre plutôt surprenant, seuls 54 % des décideurs affirment que leur entreprise a une idée précise en matière de dépenses en matériel et en logiciels. Si la quasi totalité des décideurs IT (93 %) reconnait qu'il est possible d'optimiser ces coûts, on en trouve 17 % qui admettent avoir besoin d'une révision complète de leur structure de coûts.

Au plan mondial, les États-Unis sont dans la moyenne mondiale (54 %) des entreprises ayant une idée précise des coûts IT mais seuls 42 % des décideurs norvégiens et 40 % des décideurs britanniques affirment les maitriser.

Le partage des connaissances, une des clés de l’optimisation des coûts

Le partage des connaissances sur les meilleures pratiques d'optimisation des dépenses liées à l'informatique dématérialisée est le domaine dans lequel les consultants externes sont le plus impliqués, soit 42 %. Ceux qui se contentent de recourir aux équipes internes, ne sont que 14 %. L’échange des connaissances ne peut se réduire à une simple incantation mais doit être initié au plus haut niveau du management. Le partage des connaissances sur la manière d'optimiser les dépenses liées au cloud est l’aspect plus important lorsqu'on fait appel à un consultant externe (33 %). Le contrôle des couts du cloud peut être attribué au FinOps (gestion des coûts financiers gérés par la DAF). La migration des ressources et des données vers le cloud reste un chantier complexe. Pour preuve, 43 % des décideurs déclarent qu'ils tireraient le plus grand profit de la sélection des offres de stockage et de cloud afin d'optimiser le coût global des migrations vers le cloud et 39 % affirment qu'il leur serait très utile de surveiller les coûts de cloud. Et cela pour éviter de manière proactive les risques dans le processus de migration.

Des services gérés SAM pour gérer le changement et l’optimisation des coûts

Les outils de software asset management (SAM) combinent la gestion du changement et l’optimisation des ressources IT. De la sorte, 42 % des répondants déclarent qu'il leur serait très utile de disposer de bons outils d’automatisation des processus d'intégration des logiciels. La mesure de l'utilisation des technologies IT par les utilisateurs est citée comme vecteur de la réduction des coûts par 60 % du panel. Et notamment, pour la partie liée aux données.

Cela dit, sans une implication forte de la direction générale, les outils SAM ne sont pas des baguettes magiques pour résoudre les problèmes et réduire les pertes de profits dues à une mauvaise gestion IT. A défaut de les redistribuer.