L’été 2021 a été particulièrement animé en termes de sport avec le déroulement de l’Euro et des Jeux olympiques de Tokyo. La fin de cette saison a laissé place au retour du championnat national de football avec un match opposant Monaco à Nantes, le 6 août dernier, laissant alors peu de répit pour les supporteurs, pour leur plus grand plaisir. Bien que ces derniers suivent fréquemment des données comme les résultats des matchs ou le placement de leur équipe favorite, peu d’entre eux réalisent l’importance de ces dernières au sein de chaque équipe. Avec l’essor du numérique, la performance seule des joueurs n’est plus suffisante pour remporter la victoire. Elle est fortement sous-tendue par une analyse minutieuse des données de match et d'entraînement collectées en temps réel, réalisée par le staff du club et par les entraîneurs.
La mise en place d’une stratégie de données pour les clubs de ligue 1 ou des ligues inférieures représente désormais un enjeu aussi important que le régime alimentaire des joueurs, les transferts ou le recrutement. En effet, en seulement dix minutes, 16 joueurs avec six ballons seraient à l’origine d’environ 13 millions de données. Autant d’informations décisives pour des indicateurs variés, tels que la vitesse de course des joueurs, les touches de balle et les passes. Et cela ne concerne que le terrain d'entraînement.
Désormais, le football est submergé par divers flux de données à l’instar des prévisions d'IDC au sujet de la croissance vertigineuse des données non structurées d'ici 2025.Les clubs doivent alors gérer de manière efficace ces flux de données afin de présenter, semaine après semaine, des performances optimales et ainsi devancer la concurrence.
Un entraîneur nouvelle génération
Alors que la valeur des informations obtenues grâce aux données s’accroit, le football se transforme. La proximité des supporteurs avec leurs clubs et joueurs préférés est à son paroxysme. Des sociétés comme Opta ou Squawka fournissent un accès instantané à des statistiques comme les cartes thermiques des joueurs et les buts espérés. Par ailleurs, les clubs sont les témoins d’une concurrence entre les entreprises de technologie moderne. Certaines disposent d’un avantage compétitif en raison de leur état d'esprit d’ores et déjà numérique et de leur investissement dans un parc informatique solide pour traiter les données non structurées. Elles peuvent donc offrir des aperçus de données cohérents pour des évolutions en temps réel pendant les matchs.
Bien que le Royaume-Uni soit à l’origine de cette tendance, la France ne reste pas sur le banc de touche. Le PSG illustre cet engouement pour le numérique puisque depuis 2019, il parie sur l’analyse des données dans une perspective d’amélioration de ses performances. Par le passé, seulement 25% des données disponibles étaient exploitées par le club parisien. Le recrutement d’un spécialiste des données lui a permis de tirer profit des 75% restants puisque le club a compris qu’elles représentaient une véritable mine d’or. Par la suite, cette stratégie a été également adoptée par d’autres clubs tels que le Stade Rennais.
Néanmoins, le passage d’un état d'esprit d'une équipe sportive traditionnelle à une entreprise technologique n'est pas aisé. Durant cette saison, peu parviendront à imiter la réussite de leur approche. La clé du succès est de comprendre réellement les défis en lien avec leur parc informatique.
Un héritage indésirable à surmonter
La majorité des clubs font actuellement face à des performances lentes et imprévisibles dans les requêtes de recherche en raison de leur infrastructure informatique traditionnelle. Leur accès aux données est donc freiné, pouvant alors mener à la perte d'informations essentielles. De plus, le cloisonnement et la segmentation des données produites par le suivi des joueurs engendrent la création d’inefficacités et de lacunes dans les pipelines de données, conduisant alors à des résultats inexacts. Ces architectures traditionnelles et ces structures opérationnelles complexes peuvent empêcher l'amélioration des performances alors que les équipes se battent pour glaner des informations utiles à partir de plateformes d'analyse dépassées. Or, la technologie utilisée par les clubs ne peut en aucun cas devenir un goulot d'étranglement.
Les solutions d'infrastructure modernes comme la plateforme de stockage fichier et objet rapide et unifié ("Unified Fast File and Object") sont utilisées par les équipes et leurs data scientists afin d’exploiter les données disponibles. Pour permettre l’élimination des silos et l’apport des données cohérentes et fiables en temps réel, les données des fichiers et des objets sont consolidées en un seul endroit. Cette action est rendue possible par l’évolution conjointe du stockage UFFO et de l'énorme volume de données que les capteurs et les technologies des clubs produisent. Le staff peut alors rapidement en extraire de la valeur et des informations dans le but d’éclairer la stratégie et les tactiques.
Les données comme moteur de la réussite
À l'approche de la nouvelle saison, la mise en place par les clubs d’une stratégie de données à la fois moderne et robuste s’impose. Tout en donnant le coup d’envoi de leur transformation numérique, elle leur permettra d’augmenter leurs chances de réussite. C’est pourquoi, avoir les moyens de gérer de manière efficace les différents flux de données, de limiter les silos et d’apporter une analyse cohérente en temps réel est dorénavant primordial pour toutes les ligues. Cela permettra de transformer les stratégies des staffs mais aussi de donner accès à des performances optimales. La victoire au prochain match en dépend fortement.
Par Hugues Heuzé, country manager France, Pure Storage