Depuis le début de la pandémie de COVID-19, les opérateurs de télécommunication ont constaté une augmentation radicale de la demande, du fait de l’évolution rapide des modes d'utilisation. Les projets de transformation digitale ont accéléré du jour au lendemain, car de nombreuses organisations se sont appuyées sur le cloud. Cela s'est accompagné par une augmentation de la surface d'attaque et donc des risques pesant sur les télétravailleurs. Afin de comprendre comment les opérateurs ont géré ces défis, A10 Networks a mené une étude dans cinq pays (R-U, France, Allemagne, Moyen-Orient et Inde) auprès de 1 200 responsables IT, dont 250 sont français, travaillant pour différents fournisseurs de services.
Ces derniers représentent les clients de sept marchés verticaux : services financiers, enseignement, service public, santé, distribution et e-commerce, jeux et distribution d'eau et d'énergie. Voici une synthèse de nos conclusions concernant ces marchés verticaux en France.
Le service public et les jeux ont connu la plus forte demande
Lorsque nous avons demandé aux sondés français si la demande en données et en bande passante de leurs clients avait augmenté en raison du COVID-19, ce sont ceux qui travaillent en relation avec le service public (61 %) qui sont le plus impactés, suivis de près par ceux de l'industrie du jeu avec 60 %.
En réponse à l'augmentation du trafic, 60 % des sondés en relation avec le service public ont redistribué leur capacité réseau, tandis que 56 % ont augmenté leur infrastructure. Les clients de l'industrie du jeu sont ceux qui investissent le plus dans les technologies de sécurité (51 %).
Les sondés qui travaillent avec le secteur de l'enseignement ont constaté une accélération supérieure à la moyenne, des solutions permettant un réseau plus distribué, de l’ordre de 47 % par rapport à l'ensemble des secteurs pris en compte.
Les sondés en relation avec le secteur de la santé privilégient la robustesse
Cette demande accrue a changé de façon significative les plans d'investissement des opérateurs français, ce qui a poussé nombre d'entre eux à chercher à investir davantage dans le cloud public que dans leur propre infrastructure. Cela est particulièrement vrai pour les sondés dans les secteurs du jeu et de la santé, où plus des deux tiers (67 %) le confirment. Il est clair qu'alors que les entreprises françaises s'efforcent de rebondir, tout en restant prudentes sur les impacts économiques de la pandémie, elles s'efforcent de créer un environnement robuste, capable de gérer les interruptions futures.
Malheureusement, pour celles qui ont moins confiance en l'avenir, nous avons constaté que plusieurs sondés avaient suspendu temporairement leurs plans, notamment pour 54 % des opérateurs desservant le secteur de l'enseignement.
Conscients de la sensibilité des données dont ils ont la charge, 50 % des sondés ayant des clients français dans le secteur de la santé investissent davantage dans les technologies de sécurité.
Près de sept sur 10 (69 %) clients français travaillant dans les services financiers ont constaté une augmentation rapide de la demande en plateformes en ligne, telles que les portails de services clients. Fait intéressant, 54 % des sondés du secteur de l'enseignement disent que leurs clients sont plus préoccupés par la continuité d’activité et la résilience qu'avant la pandémie.
Les clients de l'industrie des jeux sont les plus nombreux à affirmer que leur personnel ne souhaite pas revenir à la situation antérieure
Alors que la reprise est en cours en France et que les vaccins deviennent disponibles à grande échelle, l'attention va se tourner vers l'amortissement du coût économique et le retour à la « normale ». Cependant, notre étude démontre également que les opérateurs français ne sont pas convaincus que leur personnel reprendra son travail comme si de rien n'était. En effet, seuls 7 % des sondés disent que les entreprises reprendront leurs habitudes de travail, tandis que 93 % pensent que le télétravail se poursuivra sous une forme ou une autre. Cela représente 2 % pour les opérateurs desservant l'industrie du jeu, contre 98 % qui pensent que le travail hybride se poursuivra d'une façon ou d'une autre.
Il est intéressant de voir les principaux défis auxquels les entreprises sont confrontées pour assurer l'assistance d'un nombre croissant de télétravailleurs. La moitié de celles-ci disent qu'elles doivent offrir de meilleures conditions de sécurité à leurs employés pour le télétravail et les terminaux, afin de se prémunir contre les cyber-attaques. Cela est surtout vrai pour les opérateurs français desservant le service public, à 64 %. Pendant ce temps, plus de la moitié (56 %) des sondés intervenant dans le secteur de l'enseignement souhaitent renforcer la formation pour prévenir les cyber-attaques, ainsi que l'authentification multi-facteur pour améliorer la cybersécurité.
Concernant les trois principaux défis de l'année à venir, l'homogénéité de l'expérience des clients préoccupe davantage les sondés français que leurs homologues, et les clients du secteur public arrivent en tête pour les marchés verticaux, avec 51 % pensant qu'il s'agit d'un défi majeur.
Par Adrian Taylor, VP EMEA chez A10 Networks