Au lendemain d’une crise, de nombreux changements doivent être entrepris pour outiller l’entreprise en cas de nouvelle poussée pandémique. Dans ce contexte de grandes remises en cause, l’organisation des modes de travail hybrides fait encore débat.
En amont de The NextGenSummit, « le premier sommet européen des organisations adaptatives », qui aura lieu les 24, 25 et 26 novembre 2021, l’équipe de The NextGen Enterprise Summit vient de présenter le Baromètre AneoHolaspirit de l’Entreprise Nouvelle Génération. Bien que l’agilité et le management en temps de crise ont été au centre de la résilience des organisations, c’est le télétravail qui apparaît comme l’évolution, ou la révolution, la plus emblématique de cette période. Les débats initiés à cette occasion vont bien au-delà du réaménagement des modes de travail. C’est le concept de « mode de vie en entreprise » qui évolue et avec lui la relation employeur-employé.
Il est devenu manifeste, durant les premières semaines de la crise, que les entreprises les mieux préparées étaient celles qui avaient mis en place des programmes de résilience basés sur les expériences passées : des leçons tirées d’événements tels que les urgences sanitaires mondiales liées au SRAS (2003), au virus H1N1 (2009) et au virus Ebola (2014-2016). Cependant, pour la majorité, il a fallu mettre à jour le manuel de crise dans le feu de l’action, expérimenter des solutions dans l’urgence. À présent que la crise a façonné la nouvelle normalité, il est important d’identifier et de saisir les leçons apprises et les possibilités d’amélioration de la réponse ou de l’organisation.
La durée du télétravail fait encore débat
D’après l’étude, la durée du télétravail fait encore débat. Le souhait des collaborateurs penche, selon l’étude NextGen, légèrement vers les 3 jours avec 45 % des réponses, tandis que les entreprises penchent plutôt vers les 2 jours en moyenne (35,3 % des réponses). « Un équilibre devrait s’établir sur ces valeurs selon les métiers, la culture de l’entreprise et le niveau de développement de l’intelligence collective des équipes », explique le rapport.
Si la durée du télétravail fait débat, le retour au bureau est jugé crucial par une large majorité des répondants. Pour des raisons de consolidation du sentiment d’appartenance, de développement des capacités d’intelligence collective et finalement de culture, 79,2 % des répondants considèrent le temps passé avec ses collègues comme essentiels. Le capital social ainsi développé peut permettre le travail hybride et la flexibilisation du temps de travail.
La majorité des répondants est d’accord pour organiser des moments communs, comme des événements conviviaux (déjeuners, célébrations…) pour 68,9 % des répondants, des activités collectives (ateliers, créativité) pour 62,9 % des répondants, et des rituels collectifs présentiels pour 53,5 % des répondants.