Conçu, pensé, imaginé par l’AFCDP, cet observatoire est le premier du genre. Il a pour vocation, chaque semestre, d’informer sur un métier tout en devenir, celui de Data Protection Officer, ou Délégué à la Protection des Données. Des premiers résultats plus qu’encourageants.
Cela fait quelques années que l’AFCDP (L'Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel) travaille sur le métier de DPO, Data Protection Officer (Délégué à la protection des données). Cette association, née en 2004, suite à la création du statut de Correspondant Informatique et Liberté, a évolué et rassemble aujourd’hui les professionnels de la protection des données mais également toute personne concernée par la protection des données personnelles (CIL, DPO, juristes, avocats, RH, IT, marketing, e-commerce, expert sécurité, consultant, étudiant ...). L’association compte plus de 6000 adhérents aujourd’hui.
Dans ce cadre, l’AFCDP promeut l’image et la profession de DPO et elle a, pour ce faire, publié un ensemble de documents destinés aider à « cerner » une profession encore très jeune, née en mai 2018 avec la mise en application du RGPD en France. Cet observatoire est né à un tournant de l’histoire du métier, alors qu’en moins d’un an, plus de 2800 nouveaux postes ont été créés pour répondre à la demande de conformité émise par bon nombre d’entreprises.
Un peu d’arithmétique : à ce jour, 800 postes ont officiellement été déclarés. En appliquant la règle 30/70 évoquée dans le rapport, il y aurait donc près de 1850 postes «invisibles » aux statistiques. Selon l’AFCDP, pour corroborer ces chiffres, il suffit d’un simple coup d’oeil sur la liste officielle des DPO mise à disposition par la CNIL. Ainsi l’écrasante majorité de ces postes serait donc des nominations internes, des personnes assumant en plus de leur rôle celui de DPO.
Tous les semestres, l’Observatoire du métier des DPO donnera des informations reposant sur 7 critères : le nombre d'offres détectées chaque mois, la répartition par type d'offre, la durée des CDD, les répartitions par secteur géographique et entre privé et public, la « séniorité » du poste proposé et la qualité de DPO désigné auprès de la CNIL. Il sera relié au « job board » déjà proposé par l’association, avec des alertes sur des profils de poste. L’AFCDP voudrait même pousser plus loin à terme en intégrant des données tel le salaire et même la fourchette des rémunérations possibles.
En résumé, les chiffres obtenus sont des plus encourageants pour la profession de DPO avec 74% des postes proposés en CDI et une estimation de 2800 embauches sur l’année. En revanche la répartition est une copie à revoir avec, rien que pour le mois d’octobre 2019, 71,2 % des postes proposés sont situés en Ile de France. 80% des postes sont également destinés au privé et pour un poste de DPO, 2,6 postes juniors sont ouverts.
Pour retrouver le détail des chiffres et diagrammes du premier Observatoire des DPO : https://afcdp.net/media/documents/Observatoire-du-Me-tier-de-DPO-AFCDP-novembre-2019-3-2.pdf
La prochaine réunion annuelle de l’AFCDP se déroulera le 14 janvier 2020 lors de l’Université AFCDP des DPO. Une journée de conférences, ateliers et forums pour faire le point avec tous les adhérents sur la profession. Une rencontre nationale mais également internationale car le réseau est international regroupé au sein d’une confédération. Un métier avec un avenir européen.