Les écosystèmes de données aident les organisations à exploiter les données qu’elles accumulent. Outre le fait qu’ils permettent de générer un surplus de CA, ces écosystèmes de données plus collaboratifs ont le potentiel de générer des suppléments d’avantages financiers indirects.
« Pour véritablement exploiter le partage des données, les organisations ont besoin d’une stratégie solide en matière d’écosystème de données, et elles doivent prendre les décisions de conception clés le plus tôt possible ». C’est le conseil donné par les experts de Capgemini Research Institute aux entreprises qui veulent améliorer leurs performances dans l’exploitation des données. Une mise en œuvre à petite échelle, suivie d’une extension à un niveau plus élevé, tout en abordant de manière proactive les questions de confidentialité, d’éthique, de confiance et d’exigences réglementaires.
Les écosystèmes de partage de données permettent aux organisations d’exploiter des données et des informations générées par les entreprises participant à l’écosystème, dans le cadre des réglementations locales. Ils permettent de créer une nouvelle valeur pour tous les participants. Ces écosystèmes peuvent prendre différentes formes : les courtiers en données fournissant des données agrégées à leurs clients, le partage réciproque de données entre les fournisseurs de services, les données agrégées à leurs clients, le partage réciproque de données entre partenaires de la chaîne d’approvisionnement, le partage d’informations au-delà des frontières sectorielles, entre autres.
La donnée génère entre 2 % et 9 % de CA supplémentaire
Le dernier rapport de Capgemini Research Institute, Data-sharing masters : How smart organizations use data ecosystems to gain an unbeatable competitive edge, expose les résultats d’entretiens avec 750 cadres dans 12 pays et plus de 30 experts du secteur et universitaires. « Nous avons constaté que les écosystèmes de données améliorent la satisfaction des clients, génèrent de nouveaux revenus, stimulent la productivité et contribuent à réduire les coûts, ce qui donne aux maîtres du partage des données un avantage considérable, et expose les retardataires au risque de perturbation et de désintermédiation », explique le rapport.
Selon les conclusions des chercheurs de Capgemini Research Institute, les avantages financiers potentiels du partage des données peuvent générer de 2 % à 9 % de revenus annuels d’une organisation durant cinq ans. Ce qui équivaut à plus de 940 millions de dollars pour une organisation type, dont le chiffre d’affaires annuel est de 10 milliards de dollars.
D’après les chiffres recueillis, 48 % des entreprises prévoient de lancer de nouvelles initiatives d’écosystèmes de données et 84 % d’entre elles le feront dans les trois prochaines années. Outre le potentiel de générer du chiffre d’affaires annuel sous forme de bénéfices financiers, les organisations impliquées dans des écosystèmes de données plus collaboratifs ont le potentiel de générer 10 points de pourcentage supplémentaires d’avantages financiers (y compris de nouveaux revenus, une productivité plus élevée et des coûts plus faibles) au cours des trois prochaines années par rapport à leurs homologues moins collaboratifs.
Les cas d’utilisation les plus courants parmi les 37 cas d’utilisation des écosystèmes analysés pour cette étude sont :
- le suivi de l’efficacité et du ciblage de la publicité,
- le partage de données et d’idées sur les nouvelles recherches et développement,
- le partage de la consommation et de l’utilisation des produits et services données,
- le partage de données globales sur la mobilité pour des services tels que les villes intelligentes, le stationnement, la cartographie, etc.,
- le partage des données relatives aux achats et aux transactions en ligne.