DSI
Support aux métiers, présence dans tous les processus de production, impact majeur sur les performances d’une entreprise : le rôle de l’IT dans les organisations est de plus en plus important. Presque la moitié des DSI, soit 46 % selon une étude d’Abraxio, se décrivent comme un partenaire incontournable mais 62 % estiment qu’ils ne sont pas toujours écoutés par la direction.

La crise sanitaire de 2020 a montré le rôle clé des DSI et de leurs équipes pour gérer cet évènement inédit, assurer la continuité de service et déployer dans l’urgence les conditions nécessaires au télétravail. Au-delà du Covid, des enjeux ont pris davantage de place telles la vulnérabilité des organisations face aux risques cyber, la poursuite de la transformation numérique, etc.

Pour l’écrasante majorité des responsables IT (78 %), la position de la fonction IT dans l’organisation s’est améliorée ces dernières années et 43 % d’entre eux affirment même qu’elle s’est nettement améliorée depuis 2020. Côté budget DSI, avant la crise, ils représentaient en moyenne 3,7 % du chiffre d’affaire dont 10 à 15 % pour la cybersécurité. Le secteur bancaire et financier est en tête de la part des budgets IT dans les organisations, les hôpitaux du secteur public fermant la marche. La plus grande part du budget IT est dédiée au maintien de la continuité de service.

L’étude d’Abraxio, acteur du marketing de la DSI est certes un plaidoyer pro-domo mais il pointe des éléments intéressants. En bref, selon cette plateforme, beaucoup de responsables IT ne « vendent » pas suffisamment leur rôle essentiel dans l’organisation. Ainsi, 57 % des DSI n’ont pas travaillé leur positionnement même s’ils souhaitent le faire, 68 % d’entre eux n’ont pas étudié leur proposition de valeur et 20 % des DSI seulement travaillent à partir d’un plan de communication. Il est vrai que le marketing ne va pas de soi pour la fonction IT qui manque de temps pour les tâches prioritaires qui lui sont dévolues.

Une bonne communication entre les DSI et leurs équipes mais beaucoup plus limitée au-delà

Point saillant, 79 % des DSI communiquent régulièrement ou fréquemment auprès de leurs équipes et 39 % auprès des collaborateurs de l’entreprise mais seulement 7,6 % à l’externe. Ainsi, près de 4 DSI sur 10 (39 %) sont rarement sur Twitter ou Linkedin car, sans surprises, ils n’en perçoivent pas les bénéfices.

L’étude aborde aussi un point essentiel, l’écoute des collaborateurs et les retours utilisateurs par la DSI. Dans ce domaine, les enquêtes annuelles de satisfaction représentent plus de la moitié (52 %) des réponses mais les enquêtes à chaud (34 %) sont très peu pratiquées.

« Pour gagner en influence, l’enjeu pour les DSI est de passer de l’ère du reporting à celle de la communication. » résume Samuel Revenu, CEO d’Abraxio. Le savoir-faire est incontournable mais le faire-savoir est aussi une des missions de la DSI. En bref, il ne suffit pas de communiquer des chiffres et indicateurs de performance (KPI), encore faut-il les mettre en perspective et les éclairer pour les métiers et la direction.

Pour Abraxio, l’objectif explicite n’est pas que les DSI deviennent pas des experts de la communication mais que les entreprises délèguent le volet marketing et communication à des prestataires externes. Dans tous les cas, il existe des limites à ce type d’actions qui peuvent se révéler contreproductives quand ne sont pas ciblées ou mal conduites.