Une faible productivité et un taux de rotation élevé. Voici les deux maux auxquels sont confrontées les entreprises dans le monde entier. Concernant la première problématique, cette étude de Qualtrics, spécialisé dans la gestion de l'expérience, les salariés feraient plus d’efforts s’ils se sentaient davantage considérés dans leur travail par leurs employeurs.
À propos du taux de rotation, l’étude note que les collaborateurs ayant l’impression de ne pas être écoutés sont plus susceptibles (de 25 %) de se mettre en quête d’un nouvel emploi.
Au-delà du sujet du recrutement, les entreprises doivent aujourd’hui concentrer leurs efforts sur la productivité et l’engagement de leurs salariés. Or, selon l’étude, ces derniers sont nombreux à estimer qu’ils ne bénéficient pas d’une expérience collaborateur optimale et seraient victime d’une fatigue cognitive.
Capacité d’écoute
En conséquence, 62 % des salariés à travers le monde seraient prêts à faire davantage d’efforts s’ils se sentaient davantage considérés par leurs dirigeants. Cette conclusion est particulièrement notable en Chine et en Inde où respectivement 93 % et 90 % des employés déclarent qu’ils seraient prêts à s’investir davantage, contre un peu plus de la moitié en France (54 %).A contrario, les collaborateurs de certains pays d’Europe du Nord tels que les Pays-Bas (33 %) ou l’Allemagne (29 %) sembleraient moins sensibles à ce facteur.
Afin de prendre davantage soin de leurs employés, les entreprises pourraient commencer par mieux tenir compte de leurs retours. Selon les résultats, 63 % des salariés se déclarent insatisfaits de la capacité d’écoute de leur direction. Cependant, les niveaux de mécontentement varient sensiblement suivant les pays (plus de 80 % en Chine et en Inde, contre seulement 39 % au Japon) :
Parmi les collaborateurs insatisfaits, 49 % d’entre eux attendent que leur employeur leur prête une oreille plus attentive et se déclarent davantage susceptibles de chercher un nouvel emploi au cours des six mois à venir. Cet écart est encore plus important au Royaume-Uni et en Australie.
Un meilleur cadre de travail
En effet, la différence quant aux envies de départ liées ou non à ce problème d’écoute avoisine les 37 points de pourcentage. Quatre autres pays affichent également des écarts d’au moins 30 points : les États-Unis, Singapour, la Thaïlande et la Nouvelle-Zélande. La France, tout comme le Japon, le Mexique, les Philippines, la Belgique, l’Italie et la Colombie affichent quant à eux des divergences inférieures aux 20 points de pourcentage.Confrontées à la pénurie de talents, les entreprises doivent redoubler d’efforts pour offrir le meilleur cadre de travail possible à leurs équipes. Bien que les entreprises aient ajusté leurs modes de fonctionnement en réaction aux récentes crises rencontrées, nombre des changements mis en place durant cette période ne se sont pas montrés viables ou applicables à plus long terme.
Aujourd’hui, c’est une autre dynamique qui doit être déployée, impliquant employeurs et employés. Ces derniers doivent désormais trouver un nouvel équilibre, en tenant compte à la fois des besoins opérationnels et économiques des entreprises, et des désirs et préférences des salariés.
La gestion de l’expérience collaborateur est donc une nouvelle fois au cœur de l’effort de résilience en temps de crise : un meilleur engagement des collaborateurs constituant la première étape vers la création d’un cercle vertueux, permettant d’obtenir de meilleures performances pour l’entreprise.