La crise a exacerbé les problèmes informatiques dans les petite et moyenne structures. Parmi les défis informatiques auquel sont confrontées les PME, la sécurité et la protection des données sont en tête de liste, suivies par l’adoption de technologies nouvelles ou émergentes.
Si la pandémie a été un véritable stress test pour les grandes entreprises, elle a également servi de révélateur des faiblesses des petites et moyennes entreprises en matière de sécurité et de protection des données. Selon une étude menée par Konika Minolta et Keypoint Intelligence, The SMB IT and business operations pain points & solutions, les décideurs informatiques des petites et moyennes entreprises ont de nombreuses responsabilités, mais certaines de leurs plus grandes préoccupations concernent la sécurité, l’adoption de nouvelles technologies et la garantie que les employés sont correctement équipés pour faire leur travail. Selon l’étude, 48 % des répondants ont décrit la sécurité et la protection des données comme étant leur principal défi informatique. Viennent ensuite l’adoption de technologies nouvelles ou émergentes (45 %) et le suivi des nouvelles tendances technologiques (39 %).
Ces deux derniers défis sont très liés, car ils sont tous deux centrés sur l’identification et la mise en œuvre par les organisations de technologies nouvelles. « Il est intéressant de constater que les grandes PME (celles qui comptent de 150 à 199 et de 200 à 250 employés) sont plus susceptibles de considérer ces obstacles, ce qui reflète probablement l’ampleur des nouveaux projets informatiques dans leurs organisations », affirme le rapport.
Cybersécurité, le principal domaine d’investissement des PME
Par exemple, plus de 40 % des personnes interrogées dans chaque taille d’entreprise ont été confrontés à ce qu’elles considèrent comme une violation de la sécurité, tandis qu’un nombre encore plus important a été confronté à des problèmes spécifiques au cours des deux dernières années, tels qu’un incident lié à un logiciel malveillant (67 %) ou des mots de passe perdus ou exposés (56 %). Ces problèmes sont particulièrement fréquents en Allemagne et aux Pays-Bas, ainsi que dans les PME de moins de 200 employés.
Par crainte de ces problèmes de sécurité, les PME ont paré au plus pressé : 47 % d’entre elles ont acquis ou mis à niveau des logiciels ou des services de sécurité informatique, ce qui en fait le principal domaine d’investissement. Les personnes interrogées aux Pays-Bas (58 %) et aux États-Unis (50 %) étaient les plus susceptibles de dépenser pour la sécurité, tandis que celles de la République tchèque (33 %) étaient les moins susceptibles de le faire. En termes de taille d’entreprise, les plus grandes PME (200-250 employés) sont les moins susceptibles d’avoir investi dans la sécurité. Sans doute parce qu’elles sont bien mieux pourvues à l’origine.
L’automatisation pour pallier le manque de profils
La dette technologique est logiquement plus importante dans les petites structures. Pour pallier le manque de personnel technique, ces entreprises lorgnent du côté de l’automatisation : 37 % des personnes interrogées ont cité les tâches informatiques routinières et répétitives comme un défi informatique majeur (qui pourrait être résolu par une automatisation accrue), et 37 % ont en outre indiqué que la localisation des fichiers est un défi informatique associé au travail à domicile (qui pourrait être résolu par des systèmes de gestion de documents basés sur le cloud plus modernes et plus conviviaux).
Il apparaît que les tâches routinières et répétitives sont particulièrement problématiques en Allemagne (44 %), aux Pays-Bas (43 %) et dans les entreprises de moins de 150 employés (39 %), tandis que la recherche de fichiers dans le cadre du travail à domicile est plus difficile en France (45 %), aux Pays-Bas (43 %), au Royaume-Uni (42 %) et dans les entreprises de moins de 200 employés (38 % contre 24 % dans les entreprises de 200 à 250 employés). Il est fort possible que les PME les plus importantes disposent déjà de plus de technologies pour résoudre ce type de problèmes.
L’étude a été menée de février à mars 2021, en collaboration avec Keypoint Intelligence. Elle a porté sur 550 PME aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en République tchèque. Les répondants appartenaient aux secteurs des services professionnels, de la santé, de la fabrication, de l’hôtellerie et des loisirs et de l’immobilier. Chacune des organisations compte de 50 à 250 employés. Les personnes interrogées occupaient des fonctions informatiques et non informatiques au sein de leur organisation.