L’Amérique nous a imposé le Père Noël commercial, la fête des amoureux (Saint Valentin) et celle des fantômes (Halloween). Et maintenant le Black Friday, un nouveau riche potentiel pour les sites marchands, mais un cauchemar pour les administrateurs qui vont devoir affronter les vagues de pics de trafic, en particulier ce 25 novembre.
Le Black Friday est une coutume commerciale qui nous vient des Etats-unis. Le dernier vendredi du mois (Black Friday), le week-end qui suit, ainsi que le lundi pour les sites de vente en ligne (Cyber Monday), les Américains qui ont touché leur prime de fin d’année se précipitent dans les magasins, et aujourd’hui sur les sites marchands, pour effectuer une part de plus en plus importante de leurs achats de Noël et de fin d’année. Les marchands l’ont bien compris qui multiplient les promotions pour attirer le chaland. C’est à dire nous, puisque Black Friday débarque en force dans nos contrées.
Black Friday et Cyber Monday sont lancés
Comme toute bonne opération commerciale, sur les sites marchands les équipes marketing se sont préparées de longue date pour l’évènement. Des campagnes savamment orchestrées depuis la fin octobre nous invitent à venir nous recueillir dans les temples de consommation et anticiper nos achats. C’est ainsi que, comme l’a constaté ContentSquare, le trafic sur les sites concernés, même en France, a commencé à s’élever, d’abord doucement depuis la fin octobre, et en s’accélérant depuis ce 14 novembre.
La courbe s’élève à un rythme exponentiel. Elle atteindra son paroxysme dans les jours qui précèderont ce 25 novembre fatidique, qui verra exploser les plafonds. Les sites marchands l’attendent avec une certaine impatience. Il faut dire que le taux de conversion des internautes ayant consommé les pages dédiées au Black Friday est 2 fois plus important que la moyenne. Et que le temps passé sur ces mêmes pages est 15 % plus long que la moyenne.
Du vendredi au lundi, pour encaisser le tiers du Christmas business
Et lorsque s’ouvrira le 25 novembre, 28 % des américains vont se précipiter sur Internet pour acheter en ligne, et 25 % envisagent de la faire également le 28 novembre (Cyber Monday). Et en France ? Une étude de One Hour Translation révèle que 18 % des Français de 25 à 44 ans se déclarent intéressés par les promotions en ligne du Black Friday. Mais que celles-ci ne suscitent aucun intérêt que les plus de 40 ans ! Nous devrions donc n’être que 7 % à pourquoi pas tenter un achat en ligne le 25 novembre, et 2 % seulement le 28 novembre.
Un petit succès, pensez-vous, mais qui ne peut que grandir. Tout comme les pics de trafic que ne manqueront pas de constater les sites marchands. Et il va falloir les absorber ces pics ! Aux Etats-Unis, comme dans les pays anglo-saxons, les cyber commerçants n’ont d’autre choix que de les encaisser. Pour encaisser environ un tiers du chiffre d’affaires généré par les fêtes des fin d’année, cela métrite toute leur attention.
Parlons technos et tests de charge
En France, la vague sera moins forte, mais les sites doivent s’y préparer. Le Black Friday figurera comme un test pour les ventes de fin d’année, qui avec Noêl devraient battre de nouveaux records. Les entreprises qui ont pris conscience du phénomène se seront équipées d’outils de tests de charge. Il est en effet temps de tester les performances des infrastructures, mais également, et c’est moins connu, des applications elles mêmes. Il faut en particulier simuler les transactions utilisateurs, et avec aujourd’hui des tests mobiles puisque ces derniers ont largement dépassé l’ordinateur pour la consommation de l’internet.
La mobilité vient alors complexifier la tâche des administrateurs. Les smartphones sont en effet potentiellement à la fois des points de consommation devenus incontournables, mais également des points de défaillance.
Dans le cadre des sites marchands, les tests de charge doivent entrer dans le cycle de vie des applications et participer à l’optimisation continuelle des performances. La promesse de la mesure de la performance et de l’identification des goulets d'étranglement, c’est la réduction les coûts, ainsi que des temps de test et de déploiement. Une promesse qui mérite aux solutions qui rejoignent cette démarche – qui associent test de planning, de préparation, d’exécution, d’analyse et de reporting, avec diagnostique et résolution, en virtualisation pour les rendre accessibles à tous les intervenants du cycle de vie des applications et des services Web - de figurer dans une philosophie plus large du développement des applications, celle de DevOps.
L’enchainement des pics de trafic, de la fin octobre au début de l’année suivante, avec le grand rendez-vous des fêtes de fin d’année, et celui grandissant du Black Friday, mérite que les cyber marchands ainsi que tous les sites concernés s’attellent à tester rapidement la charge et les performances de leurs sites. Car comme l’ont affirmé les experts d’IDC : « Avec de tels enjeux et une visibilité élevée des utilisateurs, les mauvaises performances ne sont tout simplement pas une option pour les applications orientées clients et autres applications critiques ».