Et si la pandémie avait eu quelques effets positifs ? Obligés de déployer en urgence le télétravail à cause des confinements, les entreprises (re)découvrent aujourd’hui que le bien être des salariés représente un élément essentiel à la paix sociale et à la productivité.
Et parmi les critères de bien être, les salariés mettent de plus en plus souvent en avant la flexibilité du travail. Il y a encore quelques années, la majorité des employés étaient considérés comme plus productifs au bureau. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée.
Mais dans les faits, l’évolution reste encore assez lente. Réalisée auprès de 524 personnes dans une poignée de pays européens dont la France, la dernière enquête d’Okta constate que les entreprises françaises, bien qu’elles soient conscientes des bénéfices du télétravail, peinent à abandonner le modèle présentiel.
Une norme… difficile à appliquer
Lorsque l’on demande aux sondés le facteur principal d’adoption d’un modèle hybride, le bien-être des salariés arrive en tête pour 42 % des entreprises européennes, et ce chiffre monte à plus de la moitié des répondants en France (52 %).Près de la moitié des entreprises françaises (48 %) préfèrent que leurs salariés travaillent en présentiel, mais les laissent également libres de choisir quelques jours pour travailler à distance. Cependant, 6 répondants français sur 10 (63 %) estiment que la productivité de leur personnel en télétravail est plus élevée que celle des employés en présentiel.
Le modèle hybride apparait comme la norme en Europe : si seule une entreprise européenne sur dix (10 %) autorise le télétravail sans restriction, un quart (25 %) a adopté un modèle hybride pour une durée indéterminée.
Certains pays sont toutefois plus stricts que d’autres concernant le retour en présentiel : au Royaume-Uni, un quart (25 %) des entreprises souhaitent que leurs salariés travaillent en présentiel à plein temps (Europe : 17 %, FR : 19 %) tandis qu’en Allemagne elles ne sont que 9 %).
La sécurité au cœur des problématiques
Mais dès que l’on évoque le télétravail, la problématique de la protection des données apparait comme un défi difficile à relever. Plus d’un tiers (38 %) des entreprises françaises interrogées considèrent la cybersécurité comme leur principal défi en matière de télétravail. Et 41 % estiment même que renforcer la cybersécurité est la priorité absolue pour gérer un modèle hybride.Parmi les autres défis cités, on retrouve :
- La collaboration (39 %)
- La mise en place des technologies adéquates (35 %)
- La culture d’entreprise (30 %)
- La productivité (27 %)
Parmi les autres méthodes utilisées figurent les mots de passe (44 %), un mot de passe unique associé à un dispositif matériel (34 %) et des clés de sécurité (28 %), SMS ou email (31 %), tandis que l’envoi de notifications d’authentification (23 %) et la biométrie (18 %) sont pour le moment moins répandues.
Plus de la moitié des entreprises (51 %) favorisent l’accès aux applications grâce à l’authentification unique (SSO). 33 % des entreprises qui ne proposent pas encore cette technologie envisagent de le faire.