Une étude confirme les attentes des salariés en matière d’hybridation du travail. Elle note également que l’adoption de méthodes de travail hybride modernes leur permettrait d’avoir un meilleur équilibre vie privée / vie professionnelle

Moins de stress et moins de fatigue et productivité améliorée : tels seraient les atouts d’une organisation du travail hybride s’appuyant sur des outils modernes selon une enquête commanditée par Slack et réalisée auprès de 1075 personnes.

À juste titre, les auteurs du rapport rappellent que « dans un contexte économique tendu et incertain, les choix des dirigeants, en particulier en termes d’environnement de travail, vont avoir un impact très important sur plusieurs aspects RH et business ».

Slack estime d’ailleurs que près d’un actif sur deux (46 %) envisage de changer d’emploi dans les mois à venir en raison d’un manque de flexibilité dans leur entreprise actuelle, soit une hausse significative de 5 points en moins de 6 mois

L’organisation du travail est donc devenue plus que jamais critique à l’ère post-Covid car elle permet de concilier les attentes toujours plus grandes des salariés en matière de flexibilité horaire et de lieu aux enjeux de productivité accrue et de performances commerciales à la hausse.

Mais le travail dit "hybride" ne semble pas encore assez flexible : 7 Français interrogés sur 10 déclarent travailler aujourd’hui dans un environnement de travail flexible, mais 76 % d’entre eux souhaiteraient bénéficier de conditions de travail encore plus flexibles, que ce soit en termes d’horaires (64 %) ou de lieux de travail (55 %).  

Les réunions… dispensables

Les précédents épisodes de télétravail et de travail hybride de l’ère Covid ont été riches d’enseignements et à l’ère post-Covid un retour au bureau n’est ni attendu unanimement par les salariés ni souhaitable d’un point de vue managérial.

Cette étude met non seulement en lumière les attentes des salariés en matière d’hybridation du travail, mais va plus loin en révélant comment l’adoption de méthodes de travail hybride modernes permettrait d’améliorer le bien être des salariés.

Encore faut-il que les entreprises développent le travail asynchrone, synonyme de formats de réunions dispensables, par exemple :  
  • réunions à plus de deux qui auraient pu être effectivement un échange de vive voix en binôme, ou par écrit
  • rendez-vous à horaires fixes : réunions récurrentes, maintenues même si l’ordre du jour est très allégé
Or, les sondés estiment perdre en moyenne 5 heures par semaine - soit près d'une journée complète - en raison de ces formats dits synchrones. Soit l’équivalent de plus de 3 semaines par an !  

Pression psychologique

Or, un quart des personnes interrogées utiliseraient ce temps pour optimiser leurs activités professionnelles et leurs carrières en réalisant des tâches professionnelles à valeur ajoutée, 21 % pour consacrer plus de temps à échanger avec leurs collègues et 17 % à développer leurs compétences et connaissances professionnelles.

Plus flexible, le travail asynchrone est principalement perçu comme un moyen de mieux :  
  • concilier sa vie personnelle et professionnelle (33 %)
  • réduire sa fatigue (31 % ; 38 % chez les moins de 35 ans)
  • réduire son stress (voire son sentiment de solitude) (28 %).
De nombreux actifs lui attribuent également des avantages sur le plan professionnel, notamment un gain en productivité pour près d’un tiers des répondants (31 %). Pour près d’un quart d’entre eux (26 %), il permet également de réduire le temps passé en réunions synchrones inutiles, ainsi que la pression psychologique liée aux exigences de rapidité et de respect des délais pour 23 %.

Enfin, le travail en mode synchrone est aussi cité comme un élément qui améliore la communication avec les collaborateurs et les managers pour 14 % des sondés.