Une nouvelle étude révèle que 47 % des consommateurs cesseraient d’acheter les produits d'une entreprise qui ne contrôle pas le volume de données inutiles ou indésirables qu'elle stocke.

Le tri ne s’applique pas encore aux comptes internet ! À une époque où le public est de plus en plus sensibilisé à l'environnement, 60 % des consommateurs de la génération Z possèdent des comptes en ligne qu'ils n'utilisent plus, et 69 % d'entre eux n'ont jamais essayé de fermer ces comptes inutilisés, selon une étude récente de Veritas Technologies.

Portant sur les réponses de 13 000 consommateurs, dans une dizaine de pays dont la France, cette enquête indique que ces données, sont pour la plupart inutiles, car associées à des comptes inutilisés. Mais elles représentent 2 % de toutes les émissions mondiales de carbone, soit à peu près la même quantité que l'ensemble de l'industrie du transport aérien.

Les résultats suggèrent que les jeunes consommateurs ne sont pas conscients de l'impact de leur propre empreinte carbone. D'après le rapport, 44 % d'entre eux estiment que les entreprises ont tort de gaspiller de l'énergie et de polluer en stockant des informations inutiles en ligne.  

Responsabilité des entreprises

Cependant, 51 % pensent que les versions électroniques de leurs relevés de compte et autres documents stockés en ligne n'ont pas d'impact négatif sur l'environnement. S’ils découvraient l’impact sur l’environnement, leur réaction serait sans appel.

47 % des consommateurs cesseraient d'acheter auprès d'une entreprise s'ils savaient qu'elle cause délibérément des dommages à l'environnement en ne contrôlant pas la quantité de données inutiles qu'elle stocke.

Par ailleurs, 49 % des consommateurs pensent qu'il est de la responsabilité des entreprises qui stockent leurs informations de les supprimer lorsqu'elles ne sont plus nécessaires, selon le rapport.

« La moitié des clients déclarant qu'ils cesseraient d'acheter à des entreprises qui ne parviennent pas à relever le défi, le risque pour les entreprises et l'environnement de ne pas identifier et éliminer les données inutiles est trop grand pour être ignoré plus longtemps », a déclaré Rags Srinivasan.

« L'absence de mention de la durabilité des données dans le rapport ESG d'une entreprise pourrait indiquer qu'il ne s'agit pas d'une priorité pour elle », précise le responsable en chef du développement durable chez Veritas Technologies.  

Moins de violations

Il incombe aux dirigeants de prêter attention à cette problématique. Les entreprises ne doivent pas sous-estimer l'impact environnemental de mauvaises pratiques de gestion des données, même si elles externalisent leur stockage auprès de fournisseurs de clouds publics.

Un tri est donc indispensable. Selon une précédente étude de Veritas, seuls 16 % des données sont critiques pour l'entreprise. Or, moins une entreprise traite de données, plus leur surveillance contre les violations de données peut être facilitée.