Secteur en plein développement, qui compte aujourd'hui plus de 500 000 emplois en France selon Numeum, la transformation numérique est une priorité pour la plupart des entreprises, et ce d'autant plus avec la pandémie ;l'accélération de la digitalisation de l'expérience client est une preuve qui ne trompe pas. Cette dynamique est entièrement construite sur la donnée, élément omniprésent aujourd'hui, synonyme de croissance et de durabilité. Pourtant, les données s'accompagnent aussi de leur lot de défis, pour réussir à tirer parti de leur valeur, les contrôler, les réguler et les protéger. En matière de données, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à vouloir les intégrer dans leur prise de décision et à devenir "data-driven". Comment cette prise de conscience et cette évolution de stratégie se traduiront-elles en 2022, en termes de tendances autour des données ?
Une prise de conscience, de la part des chefs d'entreprise du monde entier, de l'intérêt des qualités subjectives des données
Sous l'effet de la pandémie, les entreprises ont davantage besoin d'opérer leur transformation numérique et de s'appuyer sur les données pour avoir une meilleure efficacité opérationnelle et rester compétitives sur le marché. Néanmoins, une majorité d'entre elles ont encore du mal à prendre des décisions fondées sur les données, voire n'ont pas une confiance totale dans les données qu'elles utilisent. C'est en traitant les données comme un actif mesurable, fiable et sur lequel on peut agir que les entreprises pourront obtenir des données saines et les utiliser pour prendre des décisions critiques et obtenir des résultats commerciaux positifs.
Sans Grande Réévaluation, la Grande Démission se poursuivra
Pour choisir leur emploi, les employés prennent en compte l'aspect financier bien entendu, mais aussi le fait qu'il corresponde à leurs valeurs et à leur identité. A l'image des employés qui réévaluent leur carrière, les entreprises doivent elles aussi réévaluer les conditions de travail qu'elles proposent, de façon à attirer et à fidéliser les talents. Il faut s'attendre à voir évoluer les avantages ,qu'ils soient sociaux ou indirects, avec l'avènement de nouvelles habitudes de travail et des nouvelles priorités des employés. Le temps où il suffisait de proposer une assurance maladie ou un plan de retraite pour inciter les employés potentiels à rejoindre l'entreprise est révolu. Aujourd'hui, et encore plus depuis le COVID, les entreprises se doivent d'innover pour gérer leurs opérations ou servir les clients, mais aussi réévaluer la valeur qu'elles apportent à leurs employés.
Une culture d'entreprise en danger si les interactions humaines ne sont pas privilégiées
La culture d'entreprise repose sur un ensemble d'expériences partagées. Les outils numériques ne peuvent pas reproduire les interactions humaines dans leur ensemble, et ce quels que soient les efforts mis en œuvre par les entreprises. Elles doivent donc elles-mêmes permettre à ces liens de se créer, en maintenant des sessions d'accueil en présentiel ou en organisant des événements micro-régionaux selon le lieu de résidence des collaborateurs, pour permettre d'ancrer et de soutenir la stratégie de l'entreprise plutôt que de nourrir une réflexion a posteriori. Ces expériences partagées créent à la fois la confiance, les liens et l'empathie qui construisent la culture d'entreprise.
Les entreprises aspirent de plus en plus à être "data-driven"
De façon croissante, les entreprises se lancent dans des projets centrés sur les données et qui génèrent de la valeur ajoutée. Le blocage n'est souvent pas d'origine technologique mais plutôt culturel. La difficulté est de donner aux entreprises accès aux données sans négliger leur sécurité et leur confidentialité, et leur permettre de transformer la donnée. La clé pour cela est de réconcilier équipes informatiques et équipes commerciales en établissant des objectifs construits sur des axes communs. Enfin, faire confiance aux données, aussi bien leur fiabilité que leur qualité, permettra aux entreprises de les utiliser davantage pour prendre leurs décisions.
Alors qu'une nouvelle année commence, quelle proportion d'entreprises est déjà engagée dans une approche stratégique centrée sur les données ? Si elles n'ont pas toutes le même niveau ni les mêmes capacités, elles font néanmoins toutes le maximum possible, et pour les y aider, il faut débloquer les capacités des personnes responsables des données, pour leur en donner un meilleur accès.
Par Christal Bemont, CEO de Talend