L’Union européenne vient de signer un accord de partage des données avec les plateformes de location de logement à court terme pour les touristes comme Airbnb, Booking.com, Expedia et TripAdvisor. Cet accord permettra à l’Office de statistique de l’UE, Eurostat, de fournir des informations fiables aux organes publics des villes européennes pour mieux comprendre le marché de la location à court terme. Par ailleurs, c’est aussi la première fois que les sociétés concurrentes sur ce secteur acceptent de partager leurs données respectives.
Ces quatre entreprises se livrent à une bataille féroce sur le marché de la location immobilière à court terme en Europe. Les villes touristiques comme Amsterdam et Barcelone sont les plus concernées. Ces dernières ont même décidé de mettre en place des mesures restrictives pour protéger leurs habitants, de plus en plus impactés par l’augmentation des tarifs de location de logement. Avec des données plus précises sur le nombre de réservations et le nombre de personnes ayant séjourné dans les logements privés, il sera plus facile pour les autorités publiques de comprendre le fonctionnement de ce marché collaboratif. L’UE ajoute que l’accord entre les parties prévoyait la protection de la vie privée des clients et des locataires.
Selon Thierry Breton, Commissaire européen chargé du marché intérieur, la location à court terme offrait une solution d’hébergement pratique pour les touristes, mais aussi une nouvelle source de revenus pour les habitants. Par contre, des inquiétudes subsistent sur son impact sur les communautés locales. Il ajoute que la disponibilité d’une base de données permettrait à l’UE d’aider les autorités publiques à mieux adopter des mesures appropriées. L’EU Travel Tech et l’European Home Association, les deux principaux groupes de pression sur le secteur de la location à court terme, ont salué cet accord. Des données émanant d’Eurostat montrent que 21 % des citoyens européens ont déjà eu recours à une location de logement entre particuliers.
À lire aussi : Les États-Unis collaborent avec l’Europe pour mettre en place leur technologie 5G, s’affranchissant de Huawei