eco-responsable) reste encore un élément de langage. En particulier, l’application de la directive CSRD est en retard.
L’AGIT, l’alliance des acteurs du green IT, publie un nouveau baromètre qui montre un verre à moitié vide ou à moitié plein, selon les points de vue. La pléthore de 588 questions posées aux entreprises peut rebuter a priori, mais ce baromètre donne une image précise des actions déjà mises en place.
Depuis le dernier baromètre, la guerre en Ukraine, la forte hausse du coût de l’énergie et les exercices de bilan carbone, très liés à la consommation énergétique (scope 2), ont changé la donne. Pour la gouvernance, la situation évolue favorablement, 39 % des organisations ayant désigné, en 2024, un responsable Green IT (contre 27 % en 2020).
Près des trois-quarts des responsables du Green IT siègent maintenant au CODIR/COMEX, en nette progression par rapport à 2020 (21 %), surtout dans les grandes entreprises et les ETI. Reste à savoir s’ils sont écoutés et si leurs recommandations appliquées. L’alignement de la stratégie Green IT avec la stratégie RSE progresse, passant de 28 % en 2020 à 40 % des répondants en 2024, via une quinzaine d’indicateurs partagés, surtout dans les plus grandes entreprises.
Le graphique ci-dessous fait apparaître la prédominance de l’énergie et de l’émission dans l’évaluation des critères environnementaux.

Côté IT, la cartographie précise de son infrastructure ne semble pas acquise. Le recours accru au Cloud, augmente drastiquement le volume de données. Le remplacement d’équipements pourtant encore fonctionnels, dus aux besoins d’un OS tel Windows 11 et de l’usage en augmentation de l’IA, poussent à l’achat de nouveaux postes de travail et de services cloud.
L’évaluation des consommations énergétiques progresse
La mesure de la consommation énergétique est en net progrès. En 2020, seulement 4 % des organisations déclaraient mesurer la consommation énergétique de leur parc d’équipements informatiques. En 2024, ce chiffre dépasse la moitié des réponses (55 %), avec une prévalence notable dans les secteurs de l’immobilier et de la construction, ainsi que dans le commerce, les transports, l’hébergement, la restauration et l’industrie. L’explosion des prix de l’énergie, l’évolution des normes environnementales et des incitations financières et fiscales a naturellement incité les entreprises à s’intéresser à la sobriété énergétique.Aujourd’hui, le suivi énergétique concerne 53 % des organisations qui surveillent la consommation électrique de leurs activités, soit 22 % de plus qu’en 2020.