Un coup d'oeil au SILL (Socle Interministériel des Logiciels Libres) pour repérer les solutions Open Source qui sont recommandées par l'administration.
La relation entre les administrations et le monde de l'Open Source n'est pas chose nouvelle. En France, une circulaire du Premier ministre de l'époque, Jean-Marc Ayrault, datant de 2012, invitait les ministères à donner la priorité et mettre en œuvre des solutions Open Source lorsque cela est possible.
La France et l'Europe
Cet avis s'accompagnait d'une circulaire de la DISIC (Direction Interministérielle des Systèmes d’Information et de Communication), la DSI de l’État, mettant en avant les atouts du logiciel libre dans le secteur public : «
un moindre coût, une souplesse d’utilisation, un support à long terme, un levier de discussions avec les éditeurs, la mutualisation entre acteurs publics, le partage des savoirs et le développement de compétences. »
Le Parlement européen est allé plus loin en appelant, via une résolution en date du 29 octobre 2015 (article 47), «
au remplacement systématique des logiciels propriétaires par des logiciels ouverts contrôlables et vérifiables dans toutes les institutions de l’Union » Et en préconisant «
l’introduction d’un critère de sélection Open Source obligatoire dans toutes les procédures de passation de marchés dans le domaine des TIC à l’avenir, et à la mise à disposition rapide d’outils de cryptage ».
Si le gouvernement français a retenu plutôt des critère financiers pour justifier de son orientation vers le libre, ce sont les dérives des administrations américaines révélées par Edward Snowden, en particulier les écoutes massives organisées par la NSA, qui ont incité les élus européens à adopter cette résolution. Qui en revanche n'est pas accompagnée de contraintes, ce qui en limite de facto les effets.
128 solutions open source conseillées
Mais revenons en France. Depuis la directive du Premier ministre, un comité interministériel des systèmes d’information et de communication planche sur un référentiel des solutions Open Source, qui se traduit par la publication annuelle du SILL (Socle Interministériel des Logiciels Libres), une liste de solutions libres dont l'usage est recommandé aux administrations françaises.
Cette liste est composée de 128 solutions Open Source (plus OpenStack), qui tournent principalement sous Windows et/ou Linux. Quelques applications concernent Android. Elle est intéressante à plus d'un titre. D'abord, le comité a réalisé un travail de sélection des solutions, celles-ci sont donc qualifiées et bénéficient su support de leurs communautés. A ce titre la liste est assez large pour satisfaire la plupart des besoins des organisations. Les licences, versions et formats associés sont également indiqués.
Document de référence des administrations, le SILL peut être téléchargé ici.
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