de profils spécialisés.
Le rapport de 2024 de Kyndryl « Readiness Report », basé sur une enquête exhaustive, a recueilli les opinions de 3.200 cadres de haut niveau dans sept secteurs, dont la santé, l'industrie, l'énergie et la finance.
Un témoignage qui s’ajoute à ceux des investisseurs sur la rentabilité de l’IA et du machine learning (ML). Même si 69 % des entreprises interrogées investissent dans l'IA traditionnelle et le ML, près de quatre répondants sur dix, seulement, annoncent un ROI (retour sur investissement) positif de l’IA. Les principaux freins à son adoption sont liés à la confidentialité des données (31 %), un retour sur investissement qui reste à démontrer
(30 %) et les défis liés à la conformité (26 %) vis-a-vis, notamment de l’AI Act européen.
Aure défi, l’obsolescence technologique, 44 % des infrastructures informatiques critiques approchant de la fin de vie ou l’étant déjà. Sans parler de la nécessité de les maintenir à jour pour presque toutes les entreprises. Soixante pour cent des dirigeants s'inquiètent de ce vieillissement technologique et le rapport de Kyndryl pointe que 44 % des infrastructures informatiques critiques approchent de la fin de vie ou y sont déjà. La dette technique, concept qui qualifie le coût à long terme de solutions temporaires, notamment lors du développement logiciel, reste également un souci récurrent pour de nombreux DSI. Cette dette a aussi partie liée à l’expérience utilisateur (UX) ainsi qu’aux connaissances et savoir-faire des équipes.
Conformité aux règlements, sécurité et pénurie de compétences spécialisées
L'évolution rapide du cadre réglementaire est aussi une priorité pour les dirigeants, avec l'entrée en vigueur prochaine de mesures majeures NIS 2, AI Act. Cyber résilience Act, etc. Bien que 48 % d'entre eux trouvent que le rythme des réglementations est trop rapide,66 % considèrent que ces nouvelles régulations ont un impact globalement positif.
La technologie évolue plus vite que la formation. Le rapport de Kyndryl confirme que plus de 40 % des dirigeants font face à un manque de compétences pointues, freinant les efforts de mise à niveau de l’IT.
La sécurité est une autre préoccupation essentielle. Ainsi, 79 % des dirigeants s'inquiètent des cyberattaques mais seulement 26 % se sentent prêts à gérer ces risques. De plus,
59 % d'entre eux se disent préoccupés par les perturbations climatiques et environnementales mais cet aspect ne semble pas prioritaire face
aux impératifs de rentabilité.
Pour les dirigeants, ces défis ne sont pas rédhibitoires puisqu’en 2024, ils sont une majorité à avoir constaté une amélioration de l'efficacité (85 %) des ressources IT, une meilleure capacité d’innovation (71 %) et une amélioration de l'expérience des salariés ou des clients (60 %). Cependant, tout cela reste perfectible car un tiers des responsables (34 %) constatent que la sécurité des données et la conformité aux réglementations doit être améliorée. La consommation d'énergie ou des émissions de Ges (gaz à effet de serre) doit aller au-delà des impératifs réglementaires pour répondre à l’énorme défi climatique.