Applications difficiles à maintenir, codes mal écrits ou mis en œuvre à la hâte, la dette technique peut entraîner une baisse de la productivité ainsi qu'une augmentation des coûts et des risques.  Près de la moitié des répondants à une étude de Protiviti estiment qu’elle obère les capacités à innover.

La dette technique désigne toutes les applications et système hérités, souvent obsolètes ainsi que les travaux non effectués ou mal effectués lors des projets IT. Les causes sont multiples, manque de temps, de budget, de profils qualifiés ou une mauvaise planification des tâches. Ainsi, les organisations accumulent au fil des ans des problèmes techniques qui pèsent les performances ou la bonne exécution des actions critiques. La dette technique fait l’objet d’études et rapports qui pointent invariablement les mêmes inconvénients. Celle de Protiviti indique que près de 70 % des entreprises considèrent que le déficit technique a un lourd impact sur les possibilités d’innovation. Plus précisément, 29 % des répondants pensent que la dette a un rôle modéré, 48 % estiment qu’elle a un impact important
et 21 %, une influence significative sur les performances. Les actifs technologiques se déprécient sur une période moyenne de quatre ans, et les fournisseurs de technologie proposent les technologies les plus récentes. Mais les entreprises ont du mal à mettre au rencart leurs anciens logiciels et plateformes, devenues très complexes et trop structurantes pour le SI pour être abandonnées. Pour éviter la baisse de la productivité, l’augmentation des coûts et des risques, il importe de prendre toute la mesure des problèmes. En bref, la dette technique présente un défi à relever de manière efficace et organisée.

Les 3 stratégies pour remédier au problème

La collecte des avis des clients, salariés, fournisseurs et autres permet d’identifier la nature précise de la dette technique et prioriser les efforts à mettre en œuvre. Selon Protiviti, au niveau mondial, les entreprises consacrent en moyenne 30 % de leur budget IT et investissent en moyenne 20 % de leurs ressources dans la gestion de la dette technique. Ce n’est pas négligeable.

A la question « Quelles sont les trois stratégies les plus importantes que votre entreprise privilégie lorsqu'elle traite la dette technique ? » Une proportion de 12 % cite en tête des réponses la création d'une base de connaissances permettant de fournir des informations, sans négliger le fait que certains employés quittent l'équipe ou l'entreprise avec une partie du savoir technique. Ils sont 38 % à placer sur le podium cette préoccupation. Des résultats à peu près équivalents pour les réponses à la question « Disposez-vous d’un processus de suivit et de rapport sur la dette technique. »

La formation des cadres, responsables IT et responsables pour s’emparer de toute la dimension du problème recueille 13 % des réponses, plaçant cette solution en tête pendant que 34 % la placent dans le top 3.

L’intégration de la gestion de la dette technique dans la stratégie d’innovation est également citée par 10 % du panel qui la place en tête et 30 % sur le podium des solutions. Une voie qui ne semble pas faire totalement partie de la stratégie d’investissement IT tant les évolutions techniques sont rapides.