Les usages du cloud évoluent sous l’effet de multiples paramètres dont les coûts, la sécurité, la conformité aux règles communautaires mais aussi la prise en charge de l’IA et singulièrement de l’IA Générative (IAGen). L’étude internationale de l’entreprise indienne HCLTech et qui porte sur des DSI, RSSI dans les grandes entreprises en Amérique du Nord, Europe et Singapour, fait apparaitre plusieurs points saillants.
Elle montre surtout que les principaux nouveaux cas d'utilisation du cloud public, émargent à la mise en œuvre de projets d’IAGen et Machine learning (ML) pour 61 % des membres du panel de l’étude. Des usages qui ont rapidement supplanté des utilisations plus historiques du cloud public telles que la continuité de service et la reprise après sinistre
(43 %). Les autres cas d’usage étant le test et le développement d'applications (42 %). Ainsi que la réponse aux pics de consommation avec l’augmentation temporaire de capacités de calcul et stockage (40 %).
Face aux injonctions à migrer vers le cloud, bien noter que 68 % des personnes interrogées assurent que leurs organisations disposent en interne de données et des charges de travail qui ne seront jamais transférées vers le cloud public pour des raisons de sécurité et/ou de contrôle sécurité. Tandis que 62 % des DSI et RSSI se satisfont des performances de leurs applications sur site et redoutent les coûts réels du cloud.
L’IA générative fonctionne surtout sur des infrastructures en mode hybride
Alors que la gestion du multicloud et du cloud hybride deviennent de plus en plus complexes, il est instructif de se pencher sur les réponses à la question « Où votre organisation serait-elle le plus susceptible de gérer l'infrastructure nécessaire pour soutenir les solutions GenAI ». Le mode hybride tient la corde pour 41 % des interrogés, suivi par le recours au cloud public (29 %), l’écosystème de l’entreprise (sites de production, succursales, etc.) pour 15 % des réponses et les datacenters (15 %).Ce n’est pas une surprise, il faut mettre à jour et alléger les applications existantes pour les porter sur le cloud afin d’en tirer pleinement une valeur ajoutée, un avis que partagent
80 % des entreprises. En effet, le lift and Shift, à savoir le simple portage d’une application sans modifications n’exploite pas au mieux les fonctions natives du cloud, comme l’automatisation et la conteneurisation. De plus, cette opération hérite des problèmes et bugs existants sur les applications.
Ainsi, 73 % des entreprises ont remanié leurs applications lors de la migration vers le cloud et 78 % des organisations s’accordent à dire que le mode cloud natif permet des améliorations de performances.
Concernant l’IA générative, la plupart des répondants sont intéressés par les solutions personnalisées sur le cloud natif. Indicateur intéressant, 55 % des entreprises ont déclaré que les données pour les solutions d’IAGen personnalisées sont disponibles sur site, conduisant les organisations à exécuter initialement certaines charges de travail en interne. Quitte à passer sur le cloud plus tard.