Intelligence artificielle
Malgré l’enthousiasme suscité par l’IA notamment auprès des dirigeants d’entreprise, seule une petite partie des travailleurs ont reçu des formations spécifiques pour pouvoir l’utiliser au quotidien.

On parle du matin au soir de l’intelligence artificielle, mais au final, son usage reste encore limité au bureau et les employés n’en tirent pas encore pleinement bénéfice.

L’enquête Workforce Index de Slack révèle en effet que 31 % des employés de bureau en France utilisent à présent l’IA et 53 % se montrent enthousiastes à l’idée d’utiliser l’Intelligence artificielle dans leur travail quotidien.

Parmi les employés de bureau français qui utilisent des outils d’IA, 81 % déclarent qu’ils améliorent leur productivité. Et ceux qui utilisent l’IA, à travers le monde, affichent des scores d’engagement et d’expérience employés plus élevés dans tous les domaines, dont une satisfaction globale supérieure de 22 %.  

Épuisement professionnel

Seuls 13 % des Français considèrent les résultats générés par une IA comme dignes de confiance, contre 7 % pour la moyenne mondiale. Autre constat : l’existence d’un fossé entre les hommes et les femmes en matière d’IA, et il est le plus important au sein de la génération Z.

Alors que les jeunes, à travers le monde, sont les plus susceptibles d’avoir expérimenté des outils d’IA, les hommes de la génération Z sont 25 % plus susceptibles d’avoir essayé des outils d’IA que les femmes de la même génération.

De façon plus globale, les employés de bureau à travers le monde déclarent passer en moyenne un 1/3 de leur journée à des tâches qu’ils considèrent comme étant de « faible valeur ajoutée ». Les employés de bureau français souffrent d’un épuisement professionnel dû à l’activité professionnelle. 75 % d’entre eux en sont victimes une fois par mois ou plus.

Mais il est troublant de constater qu’au lieu d’allouer le temps gagné grâce à l’IA à des activités stratégiques ou à forte valeur ajoutée, telles que l’apprentissage et le développement des compétences, un quart des employés français prioriseraient toujours les tâches administratives.  

Vie privée

La plupart des utilisateurs de l’IA au travail en France (81 %) déclarent que les outils d’IA améliorent leur productivité. Les employés, à l’échelle mondiale, affichent d’ailleurs des scores plus élevés sur l’ensemble des mesures de l’engagement au travail et de l’expérience employé :
  • +13 % sur le niveau d’accès aux personnes, informations et ressources pertinentes.

  • +18 % sur l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée

  • +23 % sur la capacité à gérer le stress

  • +24 % sur la satisfaction globale à l’égard du travail

  • +25 % sur la flexibilité

  • +29 % plus susceptibles de dire qu’ils se sentent très passionnés par leur travail.
Mais les préoccupations relatives à la protection de la vie privée et à la sécurité des données (39 %), suivies de la méfiance à l’égard de la qualité et de l’exactitude des données (35 %), figurent en tête de liste des facteurs limitatifs cités par les employés de bureau français.

Ces préoccupations sont également partagées par les dirigeants au niveau international (respectivement 50 % et 28 %). Seuls 13 % des employés de bureau français considèrent que les résultats de l’IA sont tout à fait fiables pour les tâches liées au travail, et seuls 18 % d’entre eux estiment qu’ils disposent des informations et de la formation nécessaires pour utiliser l’IA de manière efficace.

Selon cette étude, la formation est donc l’élément fondamental pour renforcer la confiance dans les outils d’IA. Les employés de bureau à l’international bien formés à l’IA sont jusqu’à 7 fois plus susceptibles de faire confiance aux outils d’IA pour les aider dans leurs tâches professionnelles, par rapport aux employés de bureau qui n’ont pas été formés à l’IA.