Les enchères françaises pour l’attribution des fréquences dans la bande 3,4-3,8 GHz se sont terminées le 1er octobre, atteignant un total de 2,8 milliards d’euros. Chaque opérateur ayant obtenu les blocs convoités, la 5G sera déployée commercialement en France à partir de la fin de l’année 2020. Les titulaires de licences sont tenus d’activer le service 5G sur 3 000 sites d’ici fin 2022, 8 000 d’ici fin 2024 et 10 500 d’ici fin 2025. L’Arcep délivrera prochainement les autorisations d’utilisation de fréquences aux opérateurs. En attendant, pour rendre compte de l’avancée des déploiements, l’autorité de régulation annonce la création d’un observatoire dédié aux déploiements de la 5G.

Le régulateur entend faire respecter le calendrier de déploiement accepté par les opérateurs. Dès 2022, au moins 75 % des sites devront bénéficier d’un débit au moins égal à 240 Mbit/s au niveau de chaque site : les opérateurs peuvent proposer ce niveau de performance soit en 5G soit en 4G+. Cette obligation sera progressivement généralisée à tous les sites jusqu’à 2030 et, à cette date, tous les sites devront fournir un service de type 5 G.

Cet observatoire, qui s’inscrit dans la démarche de régulation par la donnée de l’Arcep, permettra d’informer élus et citoyens de l’arrivée de la 5G sur leur territoire. Le premier observatoire de la 5G sera mis en ligne dans la foulée du lancement des premières offres commerciales. Toutes ces données seront disponibles en open data.

Une cartographie précise des sites de déploiement

Pour rendre compte des déploiements, l’Arcep prévoit de publier le nombre de sites 5G mis en service par opérateur et par type de bandes de fréquences utilisées (bandes 3,5 GHz, bandes basses, bandes intermédiaires) ; une cartographie par région du déploiement des sites 5G mis en service par opérateur ; le nombre de sites 5G mis en service dans les territoires d’industrie ou en zone de déploiement prioritaire (ZDP) ; la part des sites 4G du réseau des opérateurs montés en débit et équipés d’une capacité théorique à 240 Mbit/s (4G+), et enfin une cartographie par région des sites en 4G+.

Début 2021, l’observatoire sera complété de données sur les déploiements prévisionnels de chaque opérateur. Les autorisations d’utilisation de la bande 3,5 GHz qui seront délivrées en novembre prévoient des obligations inédites de transparence sur les déploiements des opérateurs mobiles (en 5G en 3,5 GHz, mais plus largement toutes bandes et toutes technologies).

L’Arcep publiera ainsi notamment, début 2021, les emplacements des sites que les opérateurs prévoient de mettre en service dans les trois mois, en distinguant la technologie disponible, ainsi que les emplacements des sites pour lesquels une demande d’autorisation d’urbanisme a été déposée.