En 2017, les 10 premiers éditeurs de logiciels de collaboration représentaient près de 60 % du marché mondial. Ce secteur a progressé de 2,3 % pour atteindre près de 8,4 milliards de dollars en revenus.
Comme dans d’autres secteurs d’activité, les outils de travail collaboratif sont de plus en plus intégrés dans le domaine de la santé. Ce marché pourrait même atteindre 9,8 milliards de dollars d’ici 2022, contre 8,4 milliards en 2017. Le taux de croissance annuel composé serait de 3,1 %.
Même si ce n’est pas le domaine qui est amené à connaître la plus forte croissance (comme les ERP et les relations avec les clients), la collaboration reste un secteur dynamique.
Selon l’étude « Apps Run The World », de décembre dernier, en 2017, Microsoft se taille la part du lion avec près d’un quart (24,4 %) de part de marché. Cisco Systems prend la seconde place, suivi de Google, Oracle et LogMeIn.
Dans le détail, on apprend que Microsoft Teams est utilisé par plus de 350 000 organisations fin 2018, tandis qu’Office 365 compte plus de 120 millions d’utilisateurs professionnels. En septembre dernier, l’éditeur a intégré des fonctions de messagerie sécurisée et de coordination des soins dans sa plate-forme Teams.
En plus des usages « conventionnels » comme le courrier électronique, l’agenda et la planification de groupe, les applications de collaboration comprennent des outils Cloud pour les conférences Web, la collaboration en équipe, la gestion d’événements, le partage des ressources…
Mais Box, Dropbox, Slack et d’autres startups (parmi lesquelles Stitch ) veulent faire évoluer le concept de collaboration avec une nouvelle approche du partage des connaissances, de la collaboration en équipe et du filtrage de l’information par le biais de la messagerie intelligente, des capacités contextuelles et des aides à la décision.
En février dernier, Slack Technologies a annoncé qu’il préparait un service de collaboration dans le cloud pour la santé. Bénéficiant d’une certification de conformité HIPAA (Health Insurance Portability and Accountability Act), cette solution permettra de partager en toute sécurité des données médicales.
Mais pour l’instant, la conformité de Slack (pour Enterprise Grid, sa version pro) à la HIPAA se limite au téléchargement de fichiers, et non à la messagerie directe ou à la communication par canal entre fournisseurs de soins.
Slack a également mis en place des outils et des processus pour assurer le respect des exigences imposées par le Règlement général sur la protection des données (RGPD). Pour rappel, ce règlement s’applique à toutes les entreprises qui traitent de données personnelles de citoyens européens.
Tous les poids lourds du secteur de la santé, principalement américains, doivent donc être en conformité…