La digitalisation de l’information a mis la donnée au cœur des initiatives des entreprises, aussi bien pour des besoins opérationnels que stratégiques. La donnée fait désormais partie des actifs immatériels et son utilisation extensive a donné naissance au concept d’entreprises « data-driven ». Une expression souvent mal comprise par ceux qui la réduisent à un empilement de technologies et de « tuyaux » pour acheminer et traiter la donnée. Cependant, l’approche traditionnelle, monolithique et indifférenciée, de la gouvernance des données ne génère pas toujours la valeur espérée.
Dans ce domaine, les entreprises performantes ont su mettre la technologie au service de leur stratégie commerciale. Elles ont dépassé les besoins strictement opérationnels pour mettre en place une véritable stratégie de l’innovation basée sur l’exploitation des données. Mais pour relever le défi de la gouvernance de la donnée, les entreprises doivent adopter une vision holistique. Celles qui réussissent leur conversion « data-driven » utilisent la donnée dans un contexte métier. Il s’agit avant tout de répondre aux besoins métier, comme l’optimisation du parcours client ou l’hyperpersonnalisation des expériences fournies aux clients.
Impliquer les métiers dans la gouvernance de la donnée
C’est là l’enjeu stratégique et la dimension la plus difficile de la gouvernance de la donnée. Un processus holistique donc, dont le premier élément est la maîtrise de la donnée capturée, de sa découverte à son exploitation, en passant par sa classification dans un catalogue. Mais ce processus restera incomplet tant que le chief data officer n’a pas identifié le ou le propriétaire métier de la donnée pour le mobiliser. Réussir à impliquer les métiers dans la gouvernance des données est un enjeu stratégique et constitue certainement l’une des dimensions les plus complexes de ce type de projet.
Pour une efficacité maximale, les équipes doivent disposer d’une source unique et fiable pour tous les acteurs. C’est un aspect essentiel qui permet à tous de partager un langage commun et développer la confiance dans la qualité des données. Ces deux points sont critiques pour que les équipes puissent tirer pleinement parti de la donnée pour générer de la valeur. Pour répondre à ces besoins, une plateforme collaborative s’avère être la solution la plus efficace. Elle assure à toutes les parties manipulant des données d’avoir le même niveau d’information, et aux business analystes de disposer de données fiables afin de prendre les décisions qui favorisent l’innovation. En définitive, la recherche de l’efficacité et de l’innovation par l’exploitation de la donnée ne peut réussir si les métiers ne sont pas informés et impliqués. Franchir cette étape, c’est passer d’une gouvernance technique de la donnée à une gouvernance stratégique de celle-ci.
Par Frédéric FOURQUET, Responsable Marketing Produit Data Governance chez MEGA International