Ce rapport explore également les récentes activités de fusions et acquisitions et les levées de capitaux dans le secteur en Europe, au cours de l'année prochaine. Il porte sur plus de 100 fondateurs et PDG d'entreprises SaaS de toute l'Europe, qu'il s'agisse de startups ou d'entreprises en phase avancée de développement. Malgré l’incertitude macroéconomique persistante jusqu’à 2023, l’optimisme prédomine chez les acteurs du secteur. Le volume des transactions est poussé, en majorité, par le trio Royaume-Uni, la France et l'Allemagne. Durant la période entre 2021 et le 30 septembre 2022 30, les investissements privés se sont accrus de 25,1 % au Royaume-Uni, de 18,3 % en Allemagne et de 11,9% en France.
A noter, le Royaume-Uni a été le seul pays, avec une part de 5% de la valeur de la valeur des levées de fonds privés, à connaître une réduction des fonds levés.
Dans le reste de l'Europe, la valeur des levées de fonds a augmenté de plus de 80 % depuis le début de l'année. Parmi les exemples d’opérations significatives, notons la levée de fonds de 120 millions d'euros de Typeform (Espagne), solution de création de formulaires, celle de 112 millions d'euros de Pyramid Analytics (Pays-Bas), éditeur de business intelligence et la levée de 110 millions d'euros d'Ardoq (France) éditeur de gestion automatisée de la documentation.
Après la fin de la 1ère vague de la pandémie en 2020, le volume des transactions saas en Europe a augmenté quasi consécutivement pendant tous les trimestres en 2021.
Autre enseignement de l’étude de GP.Bullhound, le secteur de la fusion et acquisition dans le secteur explose avec le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et les Pays-Bas qui représentent 65 % du volume des transactions en Europe. Au total, il y a 72 licornes (valorisation boursière supérieure à 1 milliard de dollar) en Europe depuis 2016.
Malgré la baisse du volume des levées de fonds, l'écosystème saas européen ne montre aucun signe de ralentissement dans la création de leaders sectoriels.
Côté clients du saas, des problèmes de coûts à solutionner
Si l’optimisme est de mise parmi les prestataires de services cloud en saas, reste à mieux gérer les coûts réels comme publié dans notre média IT SOCIAL. En cause, des modes de facturation obscurs, dépenses cloud incontrôlées, pertes de données suite à des cyberattaques, le coût de la portabilité des licences ERP et autres, la gestion complexe du multicloud. Dans une étude Veritas, 94% des répondants reconnaissaient des dépenses cloud supérieures à celles qui étaient prévues. Ceux qui ont dépassé leurs prévisions affirment que le surcout est de 43%. Pour contenir l’augmentation des coûts cachés, Il faut choisir les projets à placer dans le Cloud, identifier les frais d’API, de réseau, et autres, en créant des alertes. Cela permet de retirer les ressources inutilisées, sous-utilisées ou trop utilisées et décommissionner les VM (machines virtuelles) inemployées.Enfin, il convient de rappeler la grande instabilité et fragilité du modèle économique des startups dont plus de 80% échouent 5 ans après leur création. Malgré les succès de licornes fortement médiatisés.