L’IoT devient une réalité avec 86 % des entreprises françaises et c’est un créateur de données. Mais moins d’un quart l’ont fait de manière industrialisée sur plusieurs sites. Une approche industrielle et holistique est nécessaire.

Les entreprises françaises étendent leurs projets IoT. Mais le passage à l’échelle en production est pour l'heure limité selon le rapport IDC pour Kyndryl, fournisseur d’infrastructures.

Cette étude dépeint un panorama de la maturité des entreprises autour de l’Edge et de l’IoT, et illustre les enjeux et les ambitions pour les années à venir. Premier enseignement : seuls 20 % des entreprises hexagonales ont déployé plusieurs projets et un quart (24 %) ont lancé des projets, mais à des échelles limitées.

De manière générale en 2022, 86 % des entreprises ont entamé une démarche IoT et 64 % ont à minima lancé des proof-of-concept. Par ailleurs, 48 % prévoient d’étendre progressivement leurs démarches avec une hausse de budget pour leurs projets IoT pour les deux années à venir.  

Projets data stratégiques

Aujourd’hui, les projets restent spécifiques et en majorité destinés à la gestion des stocks et à la réalisation d'inventaire (57 % de déploiements), ainsi qu’à la qualité et l’optimisation de la production (48 %) et à la traçabilité des produits et composants (48 %).

L’exploitation des données de production et supply chain prend de l’ampleur, avec 47 % des entreprises ayant déployé des projets data stratégiques ou tactiques.

Parmi les cas d’usages innovants, 29 % des sondés ont déployé des projets de robotisation de la logistique, 27 % des recommandations automatisées aux opérateurs et 23 % de la maintenance prédictive basée sur l’intelligence artificielle et le machine learning.

Ces déploiements de solutions IoT génèrent des volumes conséquents de données, avec une évolution de la data visualisation initiale vers des use-cases consommateurs d’IA comme la maintenance prédictive (23 % des entreprises avec déploiement en production).

Malgré une volonté de centraliser leur IT (par exemple dans le cloud) pour 42 % des entreprises (à noter que 48 % des entreprises ont déjà des infrastructures essentiellement ou entièrement centralisées), celles-ci ont pris conscience que certains besoins spécifiques et parfois sectoriels ne pouvaient être couverts que via une infrastructure Edge locale.  

Infrastructures hyperconvergées

Parmi les besoins motivant le déploiement d’infrastructures locales, les entreprises nomment la couverture réseau défaillante dans 34 % des cas, la performance des applications à 31 %, la réponse aux besoins d’applications en temps réel à 25 %, la limitation des volumes de données transitant sur le réseau à 20 % et la réduction des coûts à 20 %.

Concernant les environnements Edge modernes, les infrastructures convergées ou hyperconvergées comptent 34 % de déploiement large et 26 % de déploiements limités. Les environnements Edge connectés au cloud public sont moins répandus, avec 14 % de déploiement large et 16 % de déploiements limités.

Les entreprises se sont également prononcées sur les besoins d’accompagnement : si 24 % évoquent l’identification des use-cases et 23 % la cybersécurité, près de 20 % mentionnent la définition d’une feuille de route, l’identification des solutions technologiques ou encore la formation des équipes.

« L'IoT et l'exploitation des données de production et de logistique étant sur l'agenda des entreprises, des investissements sont anticipés pour moderniser les infrastructures ainsi que les applications et faire émerger des cas d'usages innovants, » commente Nicolas Sekkaki, General Manager, Global Practice Managed Applications, Data & AI, Kyndryl.