Les six tendances impactantes sur les infrastructures et les opérations en 2021

Gartner prévoit que 48 % des employés travailleront à domicile, même après la pandémie, contre 30 % avant la pandémie. Cette évolution obligera les responsables informatiques à mettre en place des organisations flexibles et résilientes qui permettront au personnel de travailler de n’importe où, aux clients d’accéder aux services partout et de gérer le déploiement des services commerciaux sur des infrastructures distribuées.

« Les processus traditionnels et structurés au sein des I&O ont rendu les organisations fragiles en ce qui concerne la flexibilité de l’emplacement, a déclaré Jeffrey Hewitt, vice-président de la recherche chez Gartner. Les opérations en tout lieu permettent aux organisations de décentraliser le personnel et d’activer les opérations là où cela a un sens commercial. Cela permet même d’élargir le choix des talents, car les organisations n’ont pas nécessairement besoin de recruter du personnel dans une zone géographique spécifique ».

« La clé des opérations en ubiquité est de développer une infrastructure programmable qui permette de faire le bon travail au bon endroit et au bon moment — c’est le cœur d’une infrastructure optimale, a déclaré Jeffrey Hewitt. Alors que l’infrastructure et les opérations évoluent vers l’intégration et les opérations, diverses solutions telles que l’infrastructure hyperconvergente ou le stockage informatique doivent être adaptées au cas d’utilisation optimal ».

L’infrastructure optimale impliquera également des centres de données et des infrastructures de pointe, qui peuvent être difficiles à mesurer et conduire à des déploiements complexes. Jeffrey Hewitt a recommandé aux organisations d’adopter un point de vue commercial et d’examiner à la fois l’optimisation des coûts et les outils pour établir leur dossier pour un déploiement d’infrastructure donné.

De plus en plus, les charges de travail devront soutenir des clients et des employés géographiquement dispersés. Par conséquent, les services informatiques doivent être continus, indépendamment des facteurs externes, en assurant des déploiements automatisés et une maintenance minimale. D’ici 2025, 60 % des organisations utiliseront des outils d’automatisation pour déployer de nouvelles ressources informatiques, réduire le temps de déploiement et offrir une plus grande souplesse.

« Lorsqu’elle est correctement réalisée, cette tendance augmente l’efficacité et permet un déploiement plus rapide de la charge de travail. Le principal inconvénient est la courbe d’apprentissage qui accompagne l’utilisation d’outils ou de processus nouveaux et parfois complexes qui favorisent la continuité », a déclaré Jeffrey Hewitt.

Afin de garantir que l’infrastructure des entreprises évolue au même rythme, le maintien des opérations de base doit être considéré comme un processus continu et non comme un projet ponctuel. Les entreprises devront coordonner des infrastructures sur site et hors site qui réduisent au minimum l’inertie des systèmes hérités.

« L’avantage de la modernisation de l’infrastructure est qu’elle réduit la dette technique et ouvre la voie à une infrastructure agile pour répondre à la liste croissante des besoins des entreprises numériques, a précisé Jeffrey Hewitt. Les entreprises doivent mettre en place un plan de modernisation avec un calendrier réaliste, qui tient compte de l’évolution des besoins en compétences ».

Une autre tendance majeure est la distribution des ressources du cloud, de sorte que le cloud se décentralise et que la charge de l’assistance se déplace vers les fournisseurs de services de cloud. Cette approche permettra une localisation flexible et entraînera une réduction de la latence.

« Du fait que le marché du cloud distribué est actuellement immature, les coûts peuvent être élevés et les modèles de déploiement complexes. Les organisations devraient encore l’avoir à l’horizon comme faisant partie de l’avenir du cloud computing, puisque la plupart des plateformes de services de cloud fourniront au moins quelques services de cloud distribués qui s’exécuteront au point de besoin au cours des quatre prochaines années », a déclaré Jeffrey Hewitt.

« Les exigences en matière de compétences I&O continueront d’évoluer à mesure que les organisations s’adapteront aux nouveaux environnements commerciaux, a affirmé Jeffrey Hewitt. Plus précisément, on observe un changement d’orientation des rôles d’infrastructure vers des compétences collectives et essentielles. Cela remet en question la pensée traditionnelle “territoriale” d’appartenance à une équipe d’infrastructure spécifique et encourage plutôt la collaboration ».

D’ici à 2022, les responsables des I&O peuvent s’attendre à planifier au moins 12 compétences prioritaires dans leurs organisations. Bien qu’il soit recommandé d’embaucher pour ces compétences dès maintenant, alors que le marché des talents informatiques reste un marché d’acheteurs, Gartner a déclaré que les responsables I&O devraient prendre en compte les changements culturels fondamentaux que cette tendance apportera et planifier en conséquence.