La réglementation préconise d’augmenter la résilience des acteurs de ce domaine. Le multicloud hybride devrait répondre à cet enjeu avec un taux d’utilisation passant de 26 % à 56 % au cours des trois prochaines années.

Après la crise financière de 2008, les autorités de régulation du secteur financier ont préconisé des règles de surveillance et des contrôles entre une entreprise et son prestataire de cloud. L’objectif est d’accroitre la capacité opérationnelle des organisations, notamment en évitant la concentration des données en un seul point d’accès. Le multicloud hybride qui fait appel à un usage pertinent du cloud  public et privé répond à cette exigence. Une étude récente (en anglais) de Nutanix montre une volonté d’évoluer vers ce modèle, plébiscité par 82% des répondants, mais pointe aussi les freins pour les organisations.

Il s’agit d’abord de la complexité de la gestion du cloud, notamment au-delà des frontières, qui reste un défi majeur. Ainsi, 84 % des personnes interrogées affirment que le succès passe par une gestion plus simple des infrastructures multicloud. La moitié des répondants cite ensuite les problèmes de sécurité comme une contrainte importante.

L’étude indique également les difficultés liées à l'interopérabilité et à l'intégration des données. En d’autres termes, à leur gouvernance.

« Alors que le secteur des services financiers semble être dans les premières phases de déploiement, l'évolution vers une infrastructure informatique multicloud interopérable qui s'étend sur un mélange de clouds privés et publics est en cours » affirme Anand Akela, vice-président du marketing des produits et des solutions chez Nutanix, qui poursuit «La sécurité de l'information et la résilience opérationnelle restent au premier plan pour les organisations de services financiers, elles doivent donc se tourner vers des solutions hybrides multicloud avec une gestion et une sécurité intégrées, et la possibilité de déplacer rapidement les applications entre les infrastructures cloud de manière rentable. »

La pandémie à accéléré les choix techniques des entreprises

Selon l’étude de Nutanix, 70 % des répondants ont augmenté leurs dépenses durant la crise sanitaire pour renforcer leur sécurité, 64 % ont dépensé davantage pour accroître l'automatisation du libre-service basée sur l'IA et 64 % ont investi dans des mises à niveau de l'infrastructure. Le transfert des applications est au cœur des préoccupations.

De manière plus générale, presque toutes les personnes interrogées, soit 98%, ont déplacé une ou plusieurs applications vers un nouvel environnement informatique au cours des 12 derniers mois. Il s’agit sans doute d’un déplacement vers des clouds privés, étant donné la pénétration relativement faible du multicloud et du cloud public dans le secteur des services financiers. A noter que la grande majorité des répondants soit 83 %, pointe les coûts et le temps liés au transfert d'applications vers un nouvel environnement. Cela suppose une adoption accrue des conteneurs au même rythme que les déploiements multiclouds pour permettre aux applications de fonctionner et de se déplacer presque partout rapidement et facilement.

Ces évolutions nécessaires pour le secteur financier vers le multicloud représentent un vrai défi à relever pour les entreprises et les DSI dans les années à venir.