Le rapport annuel « Workplace Learning » de LinkedIn Learning s’intitule « La formation professionnelle : nouvelle décennie, nouveaux challenges, nouvelles perspectives. Principaux constats : les budgets consacrés à la formation devraient continuer de croître et aller, de plus en plus vers le digital learning, au détriment des cours en présentiel.
Le rôle des responsables formation a fortement évolué. La formation est devenue un moteur de développement qui profite aussi bien à la carrière des employés qu’aux résultats de l’entreprise.
D’ailleurs, 94 % des employés indiquent qu’ils resteraient plus longtemps dans une entreprise si celle-ci investissait dans leur formation et leur développement. Et selon les données de la plateforme LinkedIn Learning, les managers consacrent 30 % de temps supplémentaire à se former à des compétences comportementales par rapport à l’apprenant moyen.
En interrogeant 1 675 responsables de formation, 2 932 managers et 2000 apprenants du monde entier sur leurs priorités, Linkedin a réalisé un instantané très instructif qui confirme la profonde mutation en cours.
D’ailleurs, les cours classiques, en présentiel, appartiendront dans quelques années à une autre époque. Cette évolution et cette prise de conscience de la valeur ajoutée de la formation se reflètent dans la croissance des budgets.
Linkedin constate une augmentation de ces budgets et des investissements dans le digital learning. Plus d’un tiers des responsables formation à travers le monde prévoient une augmentation de leurs budgets d’une année sur l’autre.
Un peu plus de la moitié (57 %) des "développeurs de talents" envisagent d’investir davantage dans leurs programmes de digital learning et 38 % prévoient de réduire les dépenses pour la formation en présentiel.
« Les données réunies au cours des trois dernières années révèlent que les développeurs de talents consacrent plus de temps au digital learning qu’à des initiatives de formation en présentiel. Le digital learning joue donc un plus grand rôle dans les programmes de blended learning », précise Linkedin.
Mais cette évolution des méthodes n’empêche pas les responsables formation de se concentrer sur un point qu’ils jugent déterminant en 2020 : l’évaluation de l’efficacité des programmes de formation.
C’est un changement par rapport à l’année précédente : l’identification et l’évaluation des compétences à développer étaient prioritaires.
Le nombre de cours complétés est le critère le plus couramment utilisé pour évaluer la participation des apprenants.
Mais les professionnels peuvent (et doivent) s’appuyer d’autres indicateurs, tels que la récurrence et la fréquence des visites, ou encore le temps consacré à la formation. Et mesurer l’implication est une tâche complexe.
Quelle que soit la méthode utilisée, la discipline est vraiment le facteur le plus important. « Chaque personne doit s’attacher à explorer différentes expériences d’apprentissage et à trouver quotidiennement un contenu intéressant », précise Pamay Bassey, Chief Learning Officer chez Kraft-Heinz Company.
Source : Linkedin