S’ils s’estiment majoritairement soutenus par leurs directions, plus d’un DSI sur cinq considère que les métiers ne consacrent pas assez de temps aux projets IT. Plus de la moitié des DSI formalisent leur gouvernance auprès des comités
de direction.


Abraxio, plateforme de gestion de la DSI, a interrogé un échantillon de responsables IT qui se sont autoévalués sur le thème de la maturité de leur pilotage et de leur marge de progression. Force est de reconnaître qu’ils sont sévères avec eux-mêmes au regard de la note globale qu’ils s’attribuent, soit 103 sur 200. Par exemple, seuls 37 % des répondants estiment que la DSI dispose des qualités suffisantes (rapidité, agilité, hauteur de vue) pour s’adapter dans un environnement en évolution permanente. Un argument de poids mis en avant par Abraxio pour justifier de ses services.

Près d’un répondant sur huit (78 %) se présente comme un partenaire essentiel de la direction générale et dit recevoir un soutien actif de la part de ses dirigeants. À l’inverse, les DSI disent souffrir de l’incompréhension de leurs fonctions par les métiers avec seulement 22 % d’entre eux considérant que leurs « clients » internes ne consacrent pas assez de temps à l’analyse des projets de la direction IT. Cette proportion est encore plus faible dans les petites organisations, avec un répondant sur dix (11 %) qui dialogue réellement avec la DSI.

Le graphique ci-dessous, en fonction de la taille de l’entreprise, est explicite.


L’autoévaluation sur la formalisation de leur gouvernance et du processus de décision dans les Comités de direction est sévère, avec  57 % seulement des DSI qui disent le faire. Concernant les TPE et petites PME, il faut rappeler qu’elles n’ont pas parfois de DSI, et prennent conseil auprès des distributeurs, grossistes ou autres prestataires externes.

Conduite de projets : 45 % des petites DSI assument seules les arbitrages

Si 77 % des DSI estiment aligner correctement leur portefeuille de projets à la stratégie globale de l'organisation, l'estimation de la valeur des projets et la mesure du retour sur investissement (ROI) reste négligée. Seul un DSI sur cinq y fait appel. Sans surprise, 45 % des DSI assument seules la responsabilité des arbitrages.

Côté budget, seuls 58 % des répondants s’estiment en mesure d’identifier les dérives budgétaires, faute d’outils d’automatisation des tâches telles la préparation budgétaire ou le suivi quotidien. Encore faut-il disposer des indicateurs adéquats pour alimenter ces outils. Dans les grosses DSI qui disposent de 50 ETP (Equivalent temps plein) et plus, seuls trois répondants sur dix disent utiliser une solution d’automatisation.

L’harmonisation des pratiques et la consolidation des données de gestion sont perfectibles

La dispersion des données de pilotage dans diverses solutions est un problème pour 72 % des DSI. De plus, seul un quart des DSI ont mis en place un processus de centralisation des rapports sur l’activité de la DSI. Selon Abraxio, cela permettrait de clarifier les rôles et les responsabilités mais aussi, décharger le DSI de tâches répétitives.


L'harmonisation des pratiques reste insuffisante, seuls 45 % des chefs de projets partageant des méthodes communes. D’autre part, près de la moitié (47 %) des DSI centralisent leur gestion de projets dans un outil unique, ce qui limite la qualité et la précision des rapports. À noter, la fonction de gestion de projets IT n’est pas très répandue, seuls 38 % des DSI en bénéficient.