Avec la généralisation des outils de communication unifiée et la montée en puissance des applications métier qui sont reliées à ces systèmes (CRM, par exemple), la montée en puissance des environnements de collaboration à distance a mis la sécurité des communications au premier rang des enjeux stratégiques pour les entreprises. Dans un monde où les échanges professionnels se font de plus en plus en ligne, les infrastructures obsolètes exposent les organisations à des risques accrus de cyberattaques, de fuites de données et de vulnérabilités techniques.
Pourtant, de nombreuses entreprises, notamment dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’administration, continuent d’utiliser des systèmes de communication en place depuis plus de sept ans, freinant ainsi leur transformation numérique et compromettant la protection de leurs informations sensibles. C’est ce que constate une étude réalisée par Techaisle et publiée par Mitel. Selon ses chiffres, 68 % des entreprises des secteurs de la finance, de la santé et de l’administration utilisent des technologies en place depuis plus de sept ans. Cette situation pose un réel frein à leur modernisation et les expose à de multiples risques, notamment en matière de cybersécurité.
Des risques en matière de confidentialité
Selon l’étude, les infrastructures de communication anciennes ne répondent plus aux exigences actuelles des organisations. Parmi les principales limitations identifiées, le risque accru en matière de cybersécurité, mettant en péril la confidentialité des données. Le manque de flexibilité et d’extensibilité (scalability) des systèmes obsolètes empêche leur adaptation aux nouvelles méthodes de travail, notamment le travail hybride et le télétravail. Ces systèmes, estiment les rédacteurs de l’étude, ne permettent pas l’intégration des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle et l’automatisation, des éléments clés pour améliorer l’efficacité et la satisfaction client. Enfin, le coût de maintenance élevé de ces infrastructures vieillissantes représente une charge financière importante pour les entreprises.Face à ces défis, 63 % des entreprises interrogées prévoient une mise à niveau de leurs infrastructures de communication. La tendance pointe principalement vers des solutions hybrides combinant des systèmes sur site et dans le cloud, privilégiées par 92 % des organisations. Cette modernisation est motivée par plusieurs objectifs stratégiques, notamment le renforcement de la sécurité et de la conformité, qui constitue une priorité pour les entreprises, en particulier dans les secteurs réglementés tels que la finance et la santé. L’amélioration de l’expérience client est également un moteur important, puisque 52 % des entreprises considèrent l’optimisation de l’engagement client comme un élément clé de la modernisation.
Intégrer l’IA et l’automatisation
Par ailleurs, 45 % des entreprises recherchent des solutions permettant une communication fluide et sécurisée pour les équipes hybrides (sur site et en télétravail) et mobiles. Enfin, l’adoption de nouvelles technologies vise à accroître la performance et la productivité, en facilitant la gestion des flux de travail et en intégrant des outils d’intelligence artificielle pour automatiser les tâches qui peuvent l’être et optimiser la prise de décision. L’étude souligne que 53 % des entreprises privilégient l’intégration de l’intelligence artificielle dans leurs nouveaux systèmes de communication.Les entreprises qui tardent à moderniser leurs infrastructures prennent un retard technologique qui peut affecter leur compétitivité et leur sécurité, estiment les rédacteurs de l’étude. La cybersécurité, la collaboration et l’intelligence artificielle redéfinissent les interactions professionnelles. Dans ce contexte, « moderniser son système de communication n’est plus une option, mais une nécessité », concluent-ils.