Ça se bouscule au portillon, après Google et Salesforce, Microsoft et surtout Disney seraient également tentés d’acquérir Twitter avant la fin de l’année. Apple, Facebook, News Corp, Comcast et Verizon seraient aussi sur les rangs.
Twitter serait à vendre. Le réseau de microblogging est en difficultés et il aurait engagé un processus d’évaluation pour une vente potentielle. À un prix situé entre 18 et 30 milliards de dollars.
Malgré son prix, qui quoiqu’il arrive sera exagéré, la foule des grands jours des IT se presse. L’occasion pour les médias américains d’enchaîner les rumeurs sur les candidats à la reprise. La profusion de ces derniers est la preuve que l’affaire serait bien engagée, elle pourrait même se terminer dans 30 à 45 jours…
On se bouscule au portillon !
Après le rachat de LinkedIn, et un Facebook qui joue dans la cour des grands, Twitter est le seul réseau social d'envergure mondial accessible sur le marché, il attire toutes les attentions.
Apple, Facebook, Microsoft, News Corp, ainsi que les opérateurs Comcast et Verizon sont régulièrement cités. Mais selon CNBC, ce seraient Google, dont les incursions dans les réseaux sociaux n’ont pas rencontré un grand succès et qui se montrerait particulièrement offensif, et Salesforce, qui ne veut pas réitérer le coup de LinkedIn qui lui a été soufflé par Microsoft, qui tiendraient la corde.
Jusqu’à ce coup de bambou asséné par Bloomberg et le Wall Street Journal, qui ont révélé que Disney serait intéressé et aurait mandaté un conseil financier pour évaluer une offre d’achat. Rien ne prouve cependant que les deux sociétés sont entrées en discussion…
En quoi l’arrivée de Disney change la donne ?
Pour les observateurs avertis, l’intérêt que porterait Disney sur Twitter n’est pas vraiment une surprise. D’abord parce que Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, et Bob Iger, le CEO de Disney se connaissent, se rencontrent régulièrement, et semblent s’apprécier. À ce titre Jack Dorsey est au conseil d’administration de Disney.
Ensuite paradoxalement parce que Twitter n’a pas pris deux virages dans lesquels se sont engagés ses concurrents, les Facebook et autres LinkedIn, à savoir celui de devenir un réseau social de plus, et surtout celui de devenir un réseau de vente. À l’opposé de cette stratégie, et loin de l’image de messagerie qui lui colle, Twitter a fait le choix de construire une société de médias… ce qui rentre dans la stratégie de Disney.
Avec ABC et ESPN, en particulier, Disney n’est pas seulement un riche studio de cinéma ni une entreprise de parcs à thème, c’est également un conglomérat de médias. De plus, les expériences récentes de diffusion en streaming de matchs de la NFL (la ligue américaine de football) sur un Apple TV, une console de jeu ou un smartphone, qui permet de libérer la télévision, ou encore plus récemment du débat présidentiel entre Clinton et Trump, ont été couronnées de succès.
Un média, pas un réseau social...
Avec Disney, comme News Corp, c’est l’énorme industrie des médias qui s’intéresse à Twitter, considéré comme un canal de diffusion de contenu, bien loin d’un projet de canal de vente soutenu par un Google ou un Salesforce.
Rien n’est fait, cependant, sauf que l’échéance de voir Twitter changer de main se rapproche. Avec la perspective d’une évolution sensible de son modèle. Les 140 caractères de l’oiseau bleu résisteront-ils longtemps à la pression de ses potentiels repreneurs ?