Les 10 tendances de l’IoT selon le Gartner

C'est l'une des faiblesses de l'IoT aujourd'hui, l'absence de standards alors que les objets connectés se multiplient en ordre désordonné. À chaque application ses données et ses formats, soit un véritable casse-tête tant pour les concepteurs de dispositifs connectés, que pour les développeurs, les hébergeurs, etc. L'industrie de l'Internet des Objets va devoir se concerter afin de consolider les écosystèmes et de leur offrir des standards.

Il en est des systèmes d'exploitation (OS), cette base logicielle incontournable qui pilote le coeur des objets connectés, comme des standards, ils manquent de standardisation ! Si une famille d'OS domine, Linux, d'autres ont également un rôle important à jouer, à l'exemple d'Android sur les objets qui accueillent des cartes SIM. Mais le vrai problème ici n'est pas celui du choix de l'OS, finalement peu nombreux, mais celui des modifications qui sont apportées aux environnements open de source, les plus répandus, pour s'adapter aux fonctionnalités attendues sur chaque objet. Se pose alors une autre problématique, sérieuse, la sécurité.

C'est le lot de l'Internet des Objets de disposer d'équipements dispersés, qui produisent et reçoivent des données. C'est pourquoi vont s'imposer les plates-formes, qu'elles soient liées au développement des applications, à la gestion des dispositifs et en particulier à la sécurité, ou à la collecte et à l'exploitation des données.

Les réseaux LPWAN, qui reposent sur les bandes de fréquences ISM, s'affrontent. Ils s'appellent Sigfox, ou LoRa, ou PicoWann, ou Qowisio, mais aucun n’émerge réellement, ou plutôt tous émergent et cherchent à s’imposer. Ces réseaux sont puissants et couvrent des territoires importants. En revanche, leurs bandes de fréquences n'étant pas licenciées, ils se heurtent aux opérateurs télécoms traditionnels, qui s'engagent sur l’un ou l’autre selon leur stratégie. Il faudra bien faire le ménage dans tout cela !

Pour supporter des volumes d'objets de plus en plus importants, on parle d'environ 100 000 objets connectés supportés par une connexion, les réseaux à bas débit vont s'imposer, par leur fréquence basse, leur faible poids sur la durée de vie de la batterie, la connectivité, et un coût moindre.

Les gateway ou passerelles offrent des réseaux à courte portée qui sont les intermédiaires entre l'objet et l'Internet. Là encore, les technologies devraient se multiplier entre les réseaux domestiques, les réseaux professionnels ou encore les réseaux télécoms.

Chaque objet connecté crée ses événements et génère ses données qui doivent être collectées, analysées, et entraîner des décisions. Certes, le traitement de grands volumes de données est une difficulté majeure, mais qui peut s'imaginer dans des infrastructures qui supportent l'attente. Ce n'est cependant pas le cas sur de plus en plus d'objets connectés, pour la sécurité dans l'automobile par exemple, qui nécessitent une réactivité en temps réel.

Les volumes de données en circulation nécessitent la mise en place d'outils particulièrement performants pour à la fois gérer la masse des données, mais également son analyse au travers d'algorithmes. L'impact sur notre quotidien pourrait s'en ressentir fortement.

Les objets connectés devraient générer 10 fois plus de données en circulation que les données classiques. Les opérateurs vendent la nécessité de disposer d'outils de gestion performants, capables d'assurer les équilibres et la maintenance du trafic, tout comme sa sécurité. Un domaine sur lequel il est probable que les gouvernements viendront imposer des règles de régulation et de gouvernance.

Nous l'avons évoquée à plusieurs occasions, terminons sur la sécurité qui devrait être une préoccupation permanente de tous les acteurs du marché de l'Internet des objets. Ce n'est pourtant pas le encore cas, car nous sommes dans un domaine où tout est à construire, et où chacun continue d'évoluer sans se préoccuper de cette problématique et des divers écosystèmes. Les hackers ne vont pas manquer d'exploiter cette situation et les attaques se multiplient déjà. Les acteurs du marché vont être contraints de prendre la problématique de la sécurité à bras-le-corps, au risque s'ils ne le font pas de heurter la sensibilité de leurs clients. Tandis qu’au-delà des technologies se posera également la problématique des cyber-assurances.