Les fabricants de Smartphones ont franchi un cap en créant des processeurs qu’on ne retrouve pas sur les ordinateurs. De cette ingéniosité résultent des appareils mobiles équipés de multiples noyaux de types et de tailles différents.

Prenons pour exemple le processeur phare de Qualcomm, le Snapdragon 820 : il est doté de deux types de processeurs centraux ; il dispose d’un module graphique, d’une caméra, d’un capteur, d’un système de localisation et de périphérique Wi-Fi, Bluetooth, un modem sans fil et des contrôleurs de mémoire, chacun capable de gérer sa tâche plus efficacement que le CPU (processeur du PC). Par ailleurs, Qualcomm a déjà annoncé la sortie du Snapdragon 835, encore plus puissant, plus performant et plus rapide que son prédécesseur !

Les systèmes de bureau vont surement intégrer les résultats de cette technologie mobile de plus en plus puissante.

Un paysage dominé par ARM

Les processeurs multicœurs pour smartphone sont sortis après ceux des ordinateurs. Par contre, il a fallu quelques années pour que les postes de travail passent d'un seul cœur à une architecture double cœur. Cette transformation n’a pris que six mois à un an chez les cellulaires, à commencer par le Samsung Galaxy S II en 2011.

Pendant que les processeurs x86 d’Intel dominaient le monde des ordinateurs de bureau, les appareils mobiles pour leur part intégraient les processeurs conçus par le designer ARM. Cela est dû au fait qu’ARM était une firme britannique, depuis racheté par un consortium japonais, et que les premiers constructeurs de téléphones de renom étaient finlandais et suédois. Ce qui avait créé une forme d’assurance en optant pour les marques européennes.

ARM ne fabrique pas ses processeurs, mais distribue des licences de conception et de design aux fabricants de composants pour les téléphones. Qualcomm et Apple figurent parmi les constructeurs qui produisent des processeurs selon les instructions et sous la licence ARM. Ces 2 géants de la téléphonie mobile possèdent des techniques et styles différents, mais personnalisent leurs architectures afin d’obtenir un microprocesseur plus performant avec plus de capacités.

Des cœurs de tailles différentes

À l’inverse de ceux des ordinateurs, ARM propose une architecture dotée de cœurs de tailles différentes. Pour résumer, nous dirons que les plus ‘grands’ sont destinés à exécuter des programmes en front office, plus rapidement, tandis que les plus ‘petits’ effectue les tâches background avec une puissance maximale.

Ces 2 types de cœurs sont complémentaires, un processeur octacore de ce genre, par exemple, est composé de 4 grands et de 4 petits coeurs.

Les avantages d’un processeur multicœurs

Étant donné que l’utilisation des Smartphones et celle des ordinateurs ne sont pas pareilles, certains observateurs jugent inutile d’équiper les appareils mobiles de processeur multicore. 2 à 3 cœurs sont amplement suffisants. D’autant plus que la plupart des applications d’aujourd’hui ne demandent qu’un seul coeur, à la limite 2 ou 3 cœurs. Les processeurs octacore ne sont donc que de peu d’utilité actuellement. Même si lorsque le cellulaire exécute 2 tâches simultanément,  plusieurs cœurs peuvent faire la différence.

Un avenir lié

Le standing des Smartphones et les ordinateurs se retrouve actuellement au même niveau, la convergence de ces 2 appareils n’est donc plus qu’une question de temps.

Les cas de l’HP Elite X3 du Microsoft Lumia 950 XL justifient ce constat. Ces deux smartphones sont sous Windows 10 et peuvent se connecter à de plus grands écrans et claviers. Une fois branchés au PC, ils peuvent exécuter les versions complètes des applications Microsoft grâce à la fonctionnalité Microsoft Continuum.

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