Les progrès technologiques rapides et la forte demande des fabricants de smartphones contribuent à la forte croissance de l'industrie de l'affichage flexible.

En attendant la sortie des premiers modèles de smartphones à écrans flexibles, annoncés pour cette année, l'industrie s'attend à un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 34,8 % d'ici 2023. Il devrait atteindre 18,1 milliards de dollars, selon le rapport BCC Research.

Les diodes électroluminescentes organiques (OLED) seront la principale technologie d'affichage pour les écrans souples. Au cœur, les OLED sont organiques dans le choix des substrats et ouvrent des portes pour une flexibilité totale sur toutes les couches d'affichage.

Des applications et produits nouveaux

La forte demande des fabricants de smartphones est le moteur de la croissance du marché, estime l’étude. Le marché des smartphones à écran souple devrait connaître un véritable essor dans un premier temps. Toutefois, la demande en écrans flexibles devrait vite déborder du seul marché des smartphones, et permettre la création d'applications et de produits complètement nouveaux dans l'Internet des objets (IoT), les montres connectées ou la mobilité par exemple. De nombreux secteurs sont susceptibles d’utiliser ces écrans flexibles (pliables, incurvés…) pour diverses applications :

  • téléphones portables et smartphones,
  • liseuses de livres électroniques et tablettes,
  • ordinateurs portables et PC,
  • appareils de jeux et lecteurs multimédia,
  • cartes à puce,
  • automobile et navigation,
  • signalisation et panneaux d'affichage,
  • vente au détail et logistique,
  • wearables,
  • industrie…

Taux de rebut et coûts de revient freinent le marché

Bien que les prévisions sur le marché des écrans flexibles soient toutes optimistes, il existe toutefois des facteurs qui conspirent pour freiner sa croissance, explique BCC Research. Au premier rang figurent les faibles rendements : la fabrication d’écrans flexibles est un processus lent et complexe et les imperfections amènent à rejeter une bonne partie de la production. Le taux de rebut est important ce qui renchérit d’autant les coûts de fabrication déjà assez élevés.

La perception des consommateurs quant à la valeur de la technologie ne semble pas suffisante pour une adoption massive durant la première phase de commercialisation, conclut le rapport. Mais il devrait se passer ce qui s’est déjà passé avec d’autres secteurs technologiques : avec l’augmentation prévisible des capacités de fabrication et la maturité de la technologie, les prix devraient vite baisser, ou du moins atteindre des niveaux acceptables pour une adoption massive.

Source : BCC Research